Ma s?”ur est championne du monde du Texto. Elle tape plus vite à deux pouces sur son téléphone que moi à dix doigts sur le clavier de mon PC. Ça m’impressionne d’autant plus que le système de saisie sur un mobile est resté primitif. Imaginez : il faut appuyer deux fois sur la touche 5 pour obtenir un K, trois fois pour avoir un Q… et sept fois si l’on s’est trompé. Avec des portables devenant de plus en plus ” riquiqui “, il y a de quoi s’arracher les cheveux.Alors, tout le monde cherche des trucs pour accélérer la saisie. Les accros du Texto ont commencé par inventer un nouveau vocabulaire : “
G PA 1 “, ” KI A PT ? ” ou ” A 1 2 C 4″. Rapide à taper mais souvent sibyllin.Maintenant les fabricants de mobiles s’y mettent aussi. Nokia a carrément ajouté un clavier complet à son 5510. C’est efficace, mais horriblement moche. L’ensemble est tellement encombrant que l’on a l’impression de téléphoner avec une télécommande. Et si l’on veut éviter le ridicule, mieux vaut ne pas téléphoner trop longtemps avec… car le clavier a tendance à laisser de grosses marques sur la joue.Multidigit a, pour sa part, trouvé une solution tout aussi efficace, mais qui n’altère pas le look des téléphones actuels. Son système de saisie conserve en fait le principe du clavier numérique avec trois ou quatre lettres par touche. Sauf que chaque doigt permet de taper une lettre particulière. Pour obtenir un J par exemple, il suffit d’appuyer sur la touche 5 avec le pouce. Si l’on appuie sur la même touche avec l’index, on obtiendra un K, ou un L si l’on utilise le majeur. Ingénieux, simple et relativement facile à apprendre.Le système nécessite néanmoins l’installation de nouveaux capteurs sous les touches et d’un logiciel qui reconnaît la forme des doigts. MultiDigit assure que ça ne coûte pas très cher et que des fabricants comme Ericsson, Motorola et Nokia sont intéressés. J’ai hâte de voir ça et de vérifier la précision de leur système avec mes gros doigts boudinés.Mais la jeune pousse n’entend pas s’arrêter aux téléphones. Elle estime que son système peut s’adapter à tout un tas d’appareils, et donne comme exemple les manettes de jeux. Là, l’idée paraît moins géniale. Une manette de PlayStation compte déjà huit boutons. Si en plus, chacun d’entre eux déclenche une action différente en fonction du doigt qui l’a pressé, ça va sérieusement compliquer les choses. Notamment dans les jeux de baston.Je n’imagine même pas ce que donnerait cette technologie appliquée aux claviers des PC, aux boutons d’ascenseurs ou aux commandes des voitures…* Chef de service à 01 InformatiqueProchaine chronique vendredi 22 mars
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