Passer au contenu

Parrot Bebop 2 Power, le drone qui cible clairement le DJI Spark

A défaut d’annoncer un Bebop 3 dans un format compact prêt à rivaliser avec le Spark ou le Mavic Pro, Parrot met à jour le Bebop 2 avec de nouvelles fonctions logicielles très attendues.

Le marché des drones grand public est clairement dominé par DJI. Avec les Mavic Pro, Phantom 4 ou encore le Spark, le constructeur chinois répond à de nombreux usages. Parrot tente une réponse avec  le Bebop 2 Power, un appareil dont la vocation est de faire de belles images à partager sur les réseaux sociaux. Conviés à découvrir le produit, nous avons d’abord été quelque peu déçus par le fait qu’il ne s’agisse qu’une évolution stylistique du Bebop 2. De prime abord, c’est le même… mais en noir. Heureusement, le meilleur était à venir.

Une intelligence qui rivaliserait (presque) avec celle de DJI

Parrot a en effet travaillé l’intelligence de son drone pour faciliter les prises de vues qui requièrent normalement de la dextérité, pour ne pas dire une parfaite maîtrise des commandes de vol. Et pour cela, le constructeur améliore les fonctions de détection de sujets via la caméra (14 Mpixels). Le Bebop 2 Power est désormais capable, par exemple, de faire la différence entre une personne et une voiture. Une intelligence qui sera bénéfique dans les nouvelles fonctions de suivi du drone.

D. Nogueira, 01net.com – Le Bebop 2 Power intègre un capteur 14 Mpixels

La première est d’ailleurs appelée « cameraman ». Pour activer ce mode, une double tape sur le sujet à l’écran du smartphone permet d’indiquer qu’on souhaite le suivre suivre. Le drone se charge alors du cadrage de l’image pendant que le pilote peut se focaliser sur la trajectoire. Nous aurions aimé que le drone soit capable de tout gérer automatiquement -cadrage de l’image et trajectoire- mais ce n’est pas encore possible.

D. Nogueira, 01net.com – Une coque noire peut être plus facile à repérer dans le paysage

La fonction « follow me » est elle aussi présente sur le Bebop 2 Power. Celle-ci utilise aussi la reconnaissance visuelle de la caméra, qu’elle couple à la position GPS du smarpthone utilisé par le pilote. Parrot précise également que si le smartphone est doté d’un altimètre, le drone peut aussi suivre le sujet lorsqu’il grimpe, en montagne, voire même lorsqu’il fait de l’escalade. Dans ce mode vidéo, le drone est désormais capable de tourner autour du sujet filmé pour conserver un cadrage optimal.

D. Nogueira, 01net.com – La base technique reste la même

Et pour maîtriser le cadrage justement, Parrot propose également un mode appelé « Perfect Side » dans lequel le pilote verrouille l’angle dans lequel il souhaite être filmé. Par exemple, il devient possible de demander au drone de filmer une personne à 45 degrés sur sa droite. Quels que soient les mouvements du sujet, le Bebop 2 Power conservera cet angle.

A noter que dans le mode « Follow me », la vitesse du drone est limitée à 30 km/h. Vous pourrez donc demander au drone de vous suivre à vélo, mais en voiture, les limites se feront vite sentir. Ajoutons également que la vitesse maximum du Bebop 2 Power est de 65 km/h en mode sport.

Des “dronies” facilités à l’extrême

A l’instar de DJI, Parrot met l’accent sur les vidéos à destination des réseaux sociaux. Et on le sait, les selfies réalisés à partir d’un drone font toujours leur effet. C’est pourquoi Parrot y a ajouté quatre nouveaux modes de prise de vue. Sous le premier mode, appelé « Orbit », le drone tourne autour du sujet à une hauteur définie par le pilote. Le mode « parabole » fait sensiblement la même chose, sauf que le drone n’effectue pas un tour complet. Sous le mode « tornade », le Bebop 2 Power monte au-dessus du sujet tout en formant un cercle de plus en plus large et en respectant un plafond de hauteur défini. Enfin, le mode « boomerang » permet de filmer un sujet, de s’en éloigner de 60 mètres puis de revenir.

Mais ce n’est pas tout. Parrot a aussi prévu d’autres modes dédiés aux vidéos de paysages. On trouve par exemple les modes « rise » et « reveal ». Dans le premier le drone s’élève avec la caméra complètement à la verticale, relève la caméra une fois arrivée à une hauteur définie puis réalise une vidéo panoramique à 360 degrés.

Dans le second mode, le drone vole vers l’avant, à une hauteur et une vitesse fixe, avec l’objectif de la caméra incliné vers le sol. Petit à petit, la caméra se redresse, dévoilant le paysage devant l’appareil. En d’autres termes, un travelling vidéo qu’il est assez difficile à réaliser lorsqu’il faut à la fois gérer la vitesse, la hauteur, et l’angle de la caméra. Tout est ici automatisé.

D. Nogueira, 01net.com – Le Sky Controller, toujours indispensable pour profiter à 100% du drone

Bebop 2 Power est toujours compatible avec les fonctions Flight Plan (qui permet de faire un plan de vol) que Parrot propose en option pour une vingtaine d’euros. En revanche, toutes les fonctions citées précédemment sont disponibles gratuitement, ainsi qu’une nouvelle fonction « touch and fly ». Celle-ci permet d’envoyer le drone sur un point de la carte qui s’affiche sur l’écran du smartphone, dans la limite de la portée du signal Wi-Fi (annoncée à 2 km).

Améliorations et déceptions

Parmi les autres améliorations, citons en vrac l’amélioration de l’autonomie du drone qui est désormais de 30 minutes (contre 25 min pour le Bebop 2. On trouve également une fonction « hand launch » qui permet de faire décoller le drone depuis la paume de la main. Fonction qui s’active d’ailleurs automatiquement lorsqu’on tient le drone par le ventre. L’icône de l’application « take off » est remplacée par « hand launch ». Il suffit de cliquer dessus, les hélices tournent doucement. Puis de jeter le Bebop 2 Power vers le haut pour qu’il décolle.

Dernière amélioration, et non des moindres, le capteur CMOS (1/2,3 pouce) 14 Mpixels filme désormais en Full HD à 30 images par seconde. Malheureusement, Parrot ne propose pas de mode vidéo 4K alors que le capteur serait techniquement capable de le faire.

D. Nogueira, 01net.com – Le Parrot Bebop 2 Power FPV est livré avec deux batteries

Deux explications nous sont données. La première consiste à dire que les pixels en plus sont utilisés pour la stabilisation de l’image, ce qui est une bonne chose. La seconde concerne le poids des vidéos 4K, trop lourdes à traiter (d’autant que ce drone ne dispose que de 8 Go de mémoire interne !) et à partager sur les réseaux sociaux.

Mais si ce drone est pensé pour les réseaux sociaux, on regrette sérieusement qu’il ne soit pas compatible avec Facebook Live ou encore YouTube Live. Aucune date ne nous ait d’ailleurs donnée sur l’arrivée d’une fonction de diffusion en direct. Dommage !

D. Nogueira, 01net.com – Un pack très complet qui permet de voler 1h

Le Parrot Bebop 2 Power n’est donc pas un vrai nouveau produit… Néanmoins, ses nombreuses améliorations logicielles ne sont pas négligeables. D’autant qu’une partie d’entre elles seront portées gratuitement sur le BeBop 2 classique via une mise à jour, mais leur efficacité serait un peu moins bonne.

D. Nogueira, 01net.com – Le nouveau masque est plus léger
D. Nogueira, 01net.com – Le masque FPV replié

Enfin, dernier bon point, le Bebop 2 Power est commercialisé 699 euros en pack FPV, comprenant le drone, deux batteries (soit une heure de vol), la télécommande sky controller et un nouveau masque pour les vols en immersion. Un masque qu’on peut même replier pour le transporter plus facilement.

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.


David NOGUEIRA