La qualité de la vidéo est clairement ce qui faisait défaut au dernier drone de Parrot, le Bebop 2 Power, car du côté de l’intelligence, ce quadricoptère de Parrot s’était bien amélioré au fil des nouveautés. Un défaut que le constructeur entend corriger avec Anafi, son nouveau drone qu’il présente tout simplement comme une « caméra volante aux fonctions inédites ». Nous avons eu l’occasion de le découvrir en avant-première avec quelques confrères journalistes. On vous livre nos premières impressions.
De véritables vidéos 4K HDR stabilisées
D’une certaine manière, la conception d’Anafi reste assez fidèle à ce que faisait déjà Parrot. La caméra, désormais de 21 Mpixels (contre 14 Mpixels pour le Bebop 2 Power) est toujours placée sur l’avant du drone, mais trois éléments changent.
Le premier est que le module caméra est désormais monté sur une nacelle stabilisée (2 axes) et orientable. En l’occurrence la tête peut s’incliner (tilt) sur 180 degrés. Une originalité qui permet de faire des images d’un paysage qu’on survole, mais aussi d’un sujet en contre-plongée par exemple.
Deuxième point important, Parrot indique qu’Anafi peut filmer jusqu’en 4K à raison de 30 images par seconde. Et en l’occurrence, on parle ici d’une véritable définition 4K cinéma, soit des séquences en 4096 x 2160 pixels. Mieux encore, Parrot précise qu’il s’agit là d’une image 4K HDR et que le débit est de 100 mbits/s. Pas mal !
Enfin, troisième nouveauté, le drone intègre une fonction de zoom logicielle qui permet, selon Parrot, de grossir l’image sans perte de qualité. Il s’agit en fait d’un zoom numérique qui utilise le surplus de pixels disponibles dans le capteur 21 Mpixels pour zoomer en x2 en Full HD et en x1,5 en 4K.
Nous jugerons de la qualité de l’image et de ces zooms lors de notre test, tout comme de la qualité de la stabilisation 3 axes (mécanique et logicielle).
Une première crainte s’impose toutefois à nous : l’objectif ainsi situé sur l’avant du drone nous semble tout de même assez exposé aux chocs. D’autant que la nacelle paraît, elle, assez fragile. Espérons que ce n’est qu’une impression.
Un drone qui se replie facilement
En plus de ses nouvelles capacités d’enregistrement, Anafi signe aussi un renouveau du côté du design chez Parrot. Le constructeur propose désormais, à l’instar de DJI, un drone (dé)pliable.
Les bras tenant les moteurs peuvent se replier pour un transport plus aisé dans sa housse de protection. Deux bras vers l’avant, deux autres vers arrière et voilà Anafi replié en quelques secondes dans un format plus longitudinal et moins encombrant, là où DJI offre plutôt quelque chose comme un « gros pavé ». Quoi qu’il en soit, une fois plié, Anafi mesure 24,4 de long, 6,7 cm de large et 6,5 d’épaisseur, contre 24 x 17,5 x 6,5 cm une fois déplié.
La télécommande, désormais appelée Sky Controller V3, est, elle aussi, remise à jour avec de bonnes et de moins bonnes idées. À première vue nous sommes d’abord interpellés par son design et l’ergonomie qui en découle. Sa qualité de fabrication est vraiment quelconque et son petit format ne met pas à l’aise.
Cette télécommande est d’ailleurs assez lourde, plus que le drone lui-même : 380 grammes. Point positif en revanche, le système qui accueille le smartphone est désormais intégré à la télécommande. Sur la v2 du SkyController, il fallait visser ce support à la télécommande pour piloter.
Précisons que la taille du smartphone ne doit pas dépasser 6 pouces et que l’autonomie de la télécommande varie de 2h30 avec un smartphone Android à 5h30 avec un iPhone. L’explication tient au fait qu’avec un mobile sous l’OS de Google, sitôt que la connexion USB (obligatoire) est établie, la batterie de la télécommande charge le smartphone. Ce qui n’est pas le cas sous iOS.
Gâchettes et boutons à l’arrière du SkyController changent également. On note surtout que les molettes sont remplacées par des gâchettes qui se veulent plus intuitives. À droite, des impulsions vers le haut et vers le bas permettent de zoomer et inversement. La gâchette de gauche permet de piloter l’inclinaison de la caméra. En l’état, on regrette que Parrot n’ait pas prévu de fonctions de (re)configuration de ces touches dans l’application. Cela aurait permis, par exemple, de changer la fonction de zoom par le réglage de l’exposition, plus utile selon nous en vidéo.
Un chargement en USB Type-C
Anafi est, à notre connaissance, le seul drone qui se charge en USB type C. Il devient donc possible de le charger sur n’importe quel port idoine. Voilà qui ne semble présenter que des avantages.
Cela permet en effet de refaire le plein via n’importe quel chargeur (celui de son smartphone), un connecteur USB d’un PC voire une batterie externe ou encore. Et même en déplacement, avec une voiture équipée d’un port USB. Seules indications qui nous manquent pour l’instant : le temps de charge. Le constructeur indique qu’il proposera un chargeur 24 watts en option (prix n.c) qui permettrait de refaire le plein en 1h30.
Ainsi, même si Parrot annonce une autonomie confortable de 25 minutes, l’achat d’une seconde batterie pourrait rester indispensable. Enfin, l’application FreeFlight est, elle aussi, mise à jour. Cette version 6 reprend les fonctions de prise de vue que nous vous présentions lors du test du Bebop 2 Power ainsi que les fonctions de suivi d’un sujet. Un nouveau mode appelé Dolly fait toutefois son apparition. Celui permet de réaliser l’effet “Vertigo”, aussi appelé travelling compensé, travelling contrarié mais aussi “dolly zoom” est si complexe à réaliser en vidéo qu’il nous tarde vraiment de le tester.
L’interface de la version 6 aurait été simplifiée. Nous nous prononcerons lors de notre test.
Le Parrot Anafi sera disponible à 699 euros le 1er juillet…. un tarif plutôt élevé qui devra se justifier par de très bonnes prestations.
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