L’algorithme utilisé par X/Twitter pour recommander du contenu aux utilisateurs du réseau social est encore une fois au centre d’une controverse. Le parquet de Paris s’est saisi du problème signalé par le député Eric Bothorel le 12 janvier dernier. Ce dernier a saisi la section de lutte contre la cybercrimininalité (J3) du parquet de Paris.
L’algorithme au cœur de tous les soupçons
Le député Ensemble pour la République a vu passer « plusieurs publications qui évoquent “les auteurs du fonctionnement faussé de l’algorithme de recommandation de [système de traitement automatisé de données] du réseau X” », ce qui a motivé la saisie de la section J3. « Les magistrats et assistants spécialisés de la section de lutte contre la cybercriminalité saisis analysent [les algorithmes] et procèdent aux premières vérifications techniques », précise le parquet de Paris à Franceinfo.
De forts soupçons pèsent sur les modifications apportées régulièrement à l’algo de Twitter, qui pourrait privilégier certains profils d’utilisateurs et exposer davantage leurs tweets. Elon Musk en profiterait très directement, mais aussi ses alliés politiques d’extrême-droite. Cette visibilité peut se révéler particulièrement problématique, en particulier en période électorale comme c’est le cas en Allemagne actuellement. Le milliardaire, soutien affiché de l’AfD, pourrait être tenté d’abuser de son pouvoir pour multiplier les impressions des messages postés par ce parti, plutôt qu’un autre.
Cette enquête pourrait prendre plusieurs mois, et elle se poursuit en parallèle d’une autre menée cette fois à l’échelle européenne. Twitter fait en effet partie des très grandes plateformes régulées par le DSA qui exige, entre autres, la transparence sur les algorithmes.
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Source : Franceinfo
