Les bons élèves ne sont pas forcément là où l’on pense. L’association américaine de défense des droits citoyens Electronic Frontier Foundation (EFF) a comparé la sécurité de 39 messageries électroniques sur la base de sept critères techniques. Surprise : parmi les messageries qui sont les plus utilisées, celles d’Apple remporte le meilleur score, remportant cinq critères sur les sept exigés. C’est largement mieux que Blackberry Messenger qui ne remplit qu’une seule condition, tout comme Yahoo Messenger et Viber. C’est également mieux que SnapChat, Skype, WhatsApp, Facebook Chat et Google Hangout qui, tous, ne valident que deux critères sur les sept retenus par EFF.
En effet, sur iMessage et FaceTime, les échanges sont non seulement chiffrés de bout-en-bout, avec stockage de clés sur le terminal. Mais en plus, la firme utilise des clés éphémères de session, ce qui empêche le décryptage des échanges à postériori, dans le cas où les clés privés des utilisateurs aient fuités. Par ailleurs, Apple a bien documenté le design de sa technologie de sécurité (algorithme, longueur des clés, procédures de changement de clés, etc.) et a procédé à un audit de son code.
Et les champions toutes catégories sont…
Toutefois, les logiciels d’Apple ne sont pas les meilleurs du marché au niveau sécurité. Il existe désormais toute une série d’applications qui sont encore relativement peu connues et qui remplissent tous les critères d’évaluation. A savoir : ChatSecure, CryptoCat, Signal/RedPhone, Silent Phone, Silent Text et TextSecure. Ce qui caractérise toutes ces solutions, c’est qu’elles ont été développées par des experts en sécurité dans le but de proposer une protection maximale. Elles sont toutes gratuites, sauf Silent Phone et Silent Text qui nécessitent d’être abonné aux offres de la société Silent Circle.
Enfin, signalons que deux messageries ne présentent aucune protection au niveau chiffrement : QQ et Kik Messenger. Elles sont donc à fuir. L’association EFF espère, avec ce comparatif, faire la promotion des messageries chiffrées auprès du grand public afin de lutter contre la cybersurveillance de masse organisées par les gouvernements. D’après Edward Snowden, la généralisation du chiffrement dans les échanges numériques est le seul moyen pour contrer cette dérive.
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