Le brillant ingénieur et homme d’affaires Elon Musk vient encore de frapper très fort. Lors d’une présentation d’anthologie au Congrès international astronautique d’Adelaïde en Australie, il a multiplié les annonces les plus incroyables. Une base lunaire, un premier convoi d’hommes sur Mars pour 2024, la dernière version de son futur système spatial capable de se rendre sur la Lune et sur Mars (nom de code BFR pour Big Fucking Rocket, un hommage appuyé au Big Fucking Gun de Doom), des moyens révolutionnaires pour produire du carburant sur la planète rouge, la liste est interminable.
Comme si cela ne suffisait pas, juste avant de conclure son intervention, il a lâché une dernière bombe. « Si on réussit à développer BFR pour la Lune et pour Mars, pourquoi ne pas l’utiliser aussi sur Terre ? », introduisant dans la foulée une vidéo digne d’un trailer de film de science-fiction.
Une vitesse maximale de 27 000 km/h
Son idée ? Relier les plus grandes villes de la planète par… vaisseau spatial. On voit ainsi des New-Yorkais embarquer sur un bateau les menant à une rampe de lancement flottante. Ils prennent alors place à bord de la BFR. La fusée les propulse hors de l’atmosphère pour atterrir à l’autre bout du monde, en l’occurrence Shanghai. Vitesse maximale atteinte : 27 000 km/h contre 300km/h actuellement pour le TGV ou 900 km/h pour un avion. Même Hyperloop, avec ses 1200 km/h, parait petit joueur à côté. Cela permettrait de réduire tous les trajets longue distance comme New-York-Paris à moins d’une demi-heure. Et d’après Musk, le prix n’excéderait pas celui d’un billet d’avion.
Une centaine de passagers par vol
Etant donné les éléments qu’Elon Musk a divulgué au sujet de l’utilisation de la BFR pour aller sur Mars, on peut en déduire que chaque vol pourrait embarquer au moins une centaine de personnes. Le développement de la BFR est prévu pour débuter dans six à neuf mois. Ce nouveau modèle devrait remplacer toute la flotte actuelle de Space X : Falcon 9, Falcon Heavy et Dragon. Ses dimensions ? 106 mètres de hauteur, 9 mètres de diamètre et 31 moteurs.
Des fusées entièrement réutilisables
Pour prévenir toute critique pointant le coût et la pollution d’un tel moyen de transport, la réflexion d’Elon Musk insiste sur le fait que la BFR sera entièrement réutilisable. Le lanceur retombera sur la plate-forme et les passagers continueront leur voyage dans une capsule jusqu’à leur destination. Leur atterrissage devrait être similaire à ceux des fusées actuelles de Space Xt. Et là encore, la capsule serait réutilisée.
Reste à régler quelques « détails » tout de même. Space X a certes réussi à faire atterrir 16 fois ses lanceurs mais son taux d’échec continue d’être important. La sécurité des passagers est donc pour le moment loin d’être assurée. Et on ne parle même pas du niveau de stress et d’inconfort auquel ils pourraient être soumis à bord, notamment au décollage et à l’atterrissage. Faudra-t-il effectuer un entraînement digne d’un astronaute avant de montrer à bord d’un tel engin ?
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