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Paris : Netgem en danger

Les valeurs TMT de la place de Paris continuent leur descente aux enfers. Netgem, en mal de visibilité, recule de 26,5 %. Les secteurs du courtage en ligne et des éditeurs de jeux sont les plus atteints.

Mauvaise journée pour l’ensemble des valeurs Internet de la place de Paris. A l’exception de Cybersearch (+ 5,26 %), toutes les valeurs ont enregistré un recul, et le Nouveau Marché a terminé sur une baisse de 6,58 %. De son côté, l’indice IT CAC 50 perdait 5,09 %, signe que ni les valeurs télécoms ni les valeurs informatiques n’étaient en meilleure forme en ce premier jour de mars.Parmi les baisses, c’est le constructeur de set top box d’accès à Internet, Netgem, qui s’est le plus distingué, en reculant de 26,5 %. Les analystes attendent toujours du constructeur qu’il donne des signes concrets des “contrats majeurs”promis pour cette année et qui devraient porter le CA aux environs de 180 millions d’euros (1,1 milliard de francs), contre 111,9 millions d’euros (733 millions de francs) pour 2000.
Joseph Haddad, PDG de Netgem, se plaint d’un “environnement ralenti” et invite tout le monde à garder patience.Même son de cloche chez les courtiers en ligne, qui, mis à part Consors (- 0,15%), pâtissent de l’état des marchés boursiers et du tassement des ordres qui s’ensuit. Fimatex a cédé 11,59 % durant la séance, et près de 25 % depuis le début de l’année. Dans son sillage, l’action Selftrade abandonne 9,59 %. L’association des brokers en ligne français a pourtant annoncé que le nombre d’ordres passés au mois de janvier était en hausse de 11,5 % sur le mois de décembre, retrouvant ainsi un niveau proche de celui d’août 2000.Les éditeurs de jeux inquiètent de plus en plus les analystes, qui ne voient décidément pas comment le secteur pourrait retrouver sa bonne santé. En tête, Kalisto, dont l’action est restée, de jeudi jusqu’à lundi matin, à 5,84 euros, marquant ainsi une chute de 66 % depuis début février.
Infogrames (- 13,51 %) a déjà prévenue que l’année 2001 serait difficile et Cryo (- 14,01 %) vient d’annoncer un résultat 2000 décevant à 50,1 millions d’euros, soit 37,5 % de croissance contre les 50 % annoncés en septembre dernier.Après la clôture, on apprenait que les pertes nettes de Bull, que les analystes avaient estimées à 150 millions d’euros, s’élevaient à 243 millions deuros. Une dernière note sombre dont on mesurera les retombées vendredi.

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David Prud'homme