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Paris menace de démanteler les antennes de téléphonie mobile

Faute d’accord avec les opérateurs sur une nouvelle charte de la téléphonie mobile, la Mairie de Paris interdit l’implantation d’autres relais dans l’espace public. Et menace de démanteler les équipements en place.

Le torchon brûle entre la Mairie de Paris et les opérateurs télécoms. Depuis le mois de mars dernier, les deux parties tentent de s’accorder sur le renouvellement de la charte parisienne de la téléphonie mobile de 2003, qui définit les seuils d’exposition aux ondes et les modalités d’installation d’antennes-relais. Sans succès.

Hier, lundi 17 octobre, le ton est monté d’un cran. La capitale a décidé de suspendre l’implantation de toute nouvelle antenne sur les sites lui appartenant. « La Ville de Paris constate le refus de fait par les opérateurs de la FFT [Fédération française des télécoms, NDLR] de renouveler la charte », justifie la Ville, dans un communiqué, dénonçant les « exigences inacceptables » des opérateurs.

Quelles conséquences sur la couverture des réseaux mobiles à Paris ? La FFT évoque quelques dizaines de demandes d’installation en cours pour les prochaines semaines, sans plus de précision. Cette situation, si elle venait à perdurer pourrait perturber le déploiement des futurs réseaux 4G et celui de Free Mobile, dont l’ouverture commerciale est prévue début 2012.

Un coup de bluff ?

Pire, la Mairie affirme étudier toutes les pistes juridiques pour obtenir le démantèlement des relais déjà en place. C’est ce qu’a confié Mao Péninou, adjoint chargé de la qualité des services publics municipaux, au journal Le Parisien. Au total, 186 sites localisés sur les toits et les bâtiments publics seraient concernés.

La Mairie pourrait-elle mettre à exécution ses menaces au risque de perturber la couverture des réseaux mobile à Paris ? « Ce serait une lourde responsabilité vis-à-vis des usagers », prévient la FFT, qui rappelle que les opérateurs ont des obligations d’acheminer les appels d’urgence.

En attendant, les associations de protection de l’environnement applaudissent des deux mains. Dans un communiqué, les responsables de Robin des Toits saluent la décision de la Ville, et rappellent que la Conférence citoyenne de Paris, à laquelle participaient les opérateurs, recommandait un abaissement du seuil d’exposition aux ondes et l’interdiction du Wi-Fi dans les lieux publics.


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Stéphane Long