Ils sont venus du Chili, de Bulgarie ou du Maroc comme de France, des Etats-Unis ou de Corée. Ils sont 700, en provenance de 52 pays. Ils vont se répartir 300 000 dollars (près de 250 000 euros). Et ils vont
passer leur semaine sur des jeux vidéo.C’est ce mercredi 6 juillet que démarre à Paris, au Carrousel du Louvre, la Coupe du monde des jeux vidéo, pour se terminer avec les grandes finales dimanche 10 juillet. Un petit événement planétaire organisé par une start-up
française. Ligarena a en effet tout juste cinq ans. ‘ Nous sommes aujourd’hui huit salariés, explique Adrien Vincent, le directeur de la société. Mais, lors d’un événement comme celui de cette semaine,
nous passons à une centaine. Sur l’année, nous comptons être à l’équilibre en termes de finances, avec un chiffre d’affaires autour de 1,5 million d’euros ‘. Et déjà Ligarena parle introduction en Bourse et levées de
fonds.Les compétitions de jeux vidéo ont en effet quitté le monde de l’amateurisme. A Paris, l’équipe (cinq joueurs et un coach) qui remportera le tournoi du jeu d’action Counter Strike empochera 40 000 dollars
(33 500 euros). Soit près de 5 600 euros par tête. Des équipes semi-professionnelles, voire professionnelles, seront donc engagées.
Un véritable spectacle grand public
Compétition sportive oblige, la Coupe du monde aura aussi ses spectateurs. ‘ C’est un peu notre spécificité par rapport aux autres grands concours qui ont lieu en Corée et aux Etats-Unis : nous voulons faire
de la Coupe du monde un spectacle grand public, un show, poursuit Adrien Vincent. Il y a 1500 sièges pour la scène principale. Avec un écran de 24 mètres de long sur 6 de large, des caméras pour réaliser des gros
plans sur les joueurs et les mouvements, des commentaires de match en direct. ‘Si l’on en croit les deux éditions précédentes de la Coupe du monde, qui ont eu lieu au Futuroscope, le public devrait répondre. Ligarena a d’ailleurs multiplié les compétitions, avec des tournois de Gran
Turismo 4 et de Quake 3 Arena ou un tournoi féminin de Counter-Strike. Les disciplines officielles, elles, n’ont pas varié. Au menu : Warcraft III, Pro Evolution
Soccer 4 et Counter Strike. Ligarena défend ce choix. ‘ Les éditeurs de jeux vidéo voudraient bien voir sur scène leurs jeux les plus récents. Alors que nous les choisissons uniquement en
fonction de leur popularité. Si vous prenez Counter Strike, le jeu est vieux de cinq ans, mais que vous alliez dans un cybercafé à Athènes, Quito ou Pékin, vous trouverez toujours des gens y jouant. ‘ Un
critère essentiel pour créer un nouveau sport planétaire.
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