Paris en chantier, Paris pollué, mais Paris connecté. Fidèle à ses
v?”ux de nouvelle année, le maire de la capitale, Bertrand Delanoë, a dévoilé son plan ‘ Paris ville numérique ‘, destiné à faire de la ville lumière
‘ la capitale la plus connectée au monde ‘. Les objectifs sont clairs : fournir du très haut débit (jusqu’à 100 Mbit/s) par fibre optique à un maximum d’entreprises et de foyers parisiens, et
couvrir toute la capitale en réseau sans fil (Wi-Fi ou WiMAX). Lampadaires, bancs, jardins publics, égouts, rien n’échappera à la soif de connectivité de la mairie de Paris.Pour apporter le très haut débit au pied des immeubles ou au c?”ur des logements, la ville doit évidemment s’en remettre aux opérateurs télécoms. Ces derniers utilisent de la fibre depuis longtemps pour leurs gros c?”urs de réseau
et pour connecter certaines entreprises (1800 km de fibre sont déjà déployés à Paris). Mais ils commencent tout juste à la mettre à la portée des foyers pour augmenter les débits : jusqu’ici, les fils téléphoniques utilisés pour l’ADSL
suffisaient et la fibre coûte cher.La ville de Paris propose donc un coup de pouce aux opérateurs prêts à tirer des câbles jusqu’aux portes d’entrée des Parisiens : une ristourne de 25 % leur est consentie sur la redevance qu’ils doivent payer à la ville pour
installer leurs câbles dans les égouts. Elle atteindra même 90 % pour ceux qui couvriront les 400 derniers mètres jusqu’à l’immeuble. ‘ On ne peut que s’en féliciter ! ‘, commente
Frédéric Boutissou, président d’Erenis, opérateur parisien spécialisé dans la fibre optique de proximité.
400 hot spots gratuits dans la capitale
Tandis que des opérateurs comme France Télécom ou Numericable poursuivent leurs tests commerciaux en la matière, Erenis a déjà installé sa propre fibre optique au pied de 40 000 logements parisiens et conquis
7 500 clients. Il propose aux particuliers des forfaits à 15 ou 30 Mbit/s, avec du triple play à 29,90 ?/mois. Par ailleurs, la ville de Paris s’engage à pré-équiper toutes les nouvelles constructions de
son parc en installation très haut débit. Au final, anciens ou neufs, 80 % des immeubles parisiens devront disposer de ce type de connectivité d’ici à 2010.Mais bien avant cela, d’ici à la fin 2007, tous les habitants munis d’un terminal sans fil (Wi-Fi et plus tard WiMAX) pourront se connecter en n’importe quel lieu de la capitale. Pour ce faire, la municipalité autorise les opérateurs à
utiliser ses biens (immeubles publics, lampadaires, etc.) pour installer des points d’accès : des projets locaux comme celui du IIe arrondissement (lire l’encadré ci-dessous) sont aussi vivement
encouragés.A charge pour les opérateurs de faire payer ou non leur accès Wi-Fi. La mairie de Paris souhaite en revanche installer, après appel d’offres, 400 points d’accès gratuits dans des lieux publics : squares, bibliothèques, maisons
des associations, cafés…. Des jardins municipaux numériques sont même à l’étude (accès à des sites culturels dans les jardins proches des bibliothèques).Enfin, le plan prévoit un renforcement de la sensibilisation de ses habitants à Internet, en multipliant les cours d’initiation, les formations et la mise à disposition de matériel informatique pour les plus démunis.
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