Les principaux serveurs d’applications du marché sont dotés de nombreux paramètres de configuration dont la valeur peut changer considérablement leur comportement. Il n’existe malheureusement pas de réglage standard de ces paramètres. De fait, dans leur très grande majorité, ces derniers sont liés aux interfaces du serveur d’applications vis-à-vis de son environnement. Par exemple, dans le cas où le serveur d’applications dialogue avec une application existante héritée du temps des grands systèmes, il devra jouer un rôle de tampon entre les internautes et cette application. Cela impliquera de dimensionner largement les pools de ressources afin de mémoriser au maximum les requêtes des utilisateurs. Dans d’autres cas, comme pour le banc d’essai ECperf, l’importante logique métier figurant dans l’application constituera le frein en termes de performances. Le réglage des performances d’un serveur d’applications J2EE doit concilier le nombre de requêtes traitées avec le temps de réponse maximal acceptable par l’utilisateur et le taux de succès des requêtes. En effet, une application apte à traiter de nombreuses requêtes avec un temps de réponse incertain conduira de nombreux internautes à abandonner leur session. Pour régler correctement les performances d’un serveur d’applications J2EE, il faut, d’une part, être doté d’une forte expertise de son fonctionnement interne et, d’autre part, avoir une très bonne vision de l’architecture globale de l’application et de son environnement. Les principaux serveurs d’applications du marché sont très sensibles vis-à-vis des paramètres utilisés. Une faible modification des éléments de réglage du dimensionnement des pools de ressources partagées (threads, connexions aux SGBD, etc.) se traduira par des effets fort dissemblables. L’application générée pourra s’avérer soit très peu performante bien qu’occupant faiblement les ressources système, soit capricieuse et décrochant pendant les pics de charge, soit stable et résistant bien sous la charge.
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