Alors que la révolution gronde en Mauranie, pays imaginaire d’Afrique, une jeune femme entame un périple en compagnie d’un léopard pour retrouver son père, un vieux roi devenu despote. Signé du dessinateur de BD Benoît Sokal, ce
nouveau jeu d’aventure n’est pas sans rappeler Syberia, son ?”uvre précédente, en voie de passer à la postérité. Car Sokal a su, là encore, créer un univers onirique et mystérieux, aux décors exotiques et somptueux, servis par une lumière soignée
et une bande-son exemplaire.Le harem et la médina de la ville de Madargane, le village des Molgraves perché dans les arbres, la mine d’émeraude à ciel ouvert de Zamarat ou les coursives du palais-des-troyer du roi Rodon sont un ravissement pour les yeux. Tout
comme les étranges animaux, sortis tout droit de l’imagination du maître, et qui offrent à l’ensemble une dimension fantastique toute particulière. Quant aux énigmes, elles sont savamment dosées pour convenir aux habitués comme aux autres.
A deux doigts de l’excellence
Pourtant, Paradise ne fait que friser le prix d’excellence à cause de quelques menus défauts. Ainsi, cette innovation qui consiste à contrôler les déplacements du léopard pendant la nuit (quand l’héroïne est couchée !) est tout
bonnement ratée. D’abord, parce que la manipulation du fauve se révèle plus que laborieuse, ensuite parce que ces séquences ne présentent aucun intérêt pour le scénario. Au point même qu’on pourra les zapper… ce qu’on ne manquera pas de
faire.Petite déception aussi avec les personnages secondaires auxquels on aura du mal à s’attacher. Et pour cause : ils ne serviront qu’à donner des indications pour avancer dans l’énigme. Côté technique, le curseur manque un peu de
précision et on notera quelques bugs (un patch est d’ores et déjà avancé). Pourtant, qu’on ne s’y trompe pas, Paradise reste un excellent jeu d’aventure qui fera sans doute date, même s’il n’a pas le niveau de Syberia
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