Quarante-cinq pour cent des logiciels de jeux vidéo en circulation seraient des produits pirates. Paradoxalement, cette situation pourrait bien être un signe de bonne santé pour les professionnels du secteur. Puisque le piratage serait, selon les chiffres de vente observés dans le métier, le préambule inévitable à une réussite commerciale. Plus le jeu est copié sous le manteau, plus on en parle dans le microcosme des joueurs, plus les consommateurs en achètent. Cette démonstration, pour le moins surprenante, bouscule l’une des “idées reçues” présentée dans l’ouvrage du journaliste Jacques Henno, intitulé Les Jeux Vidéo.Fidèle au principe de cette jeune collection de livres, il démonte point par point des idées toutes faites que l’on peut avoir sur un sujet donné. Ainsi les accros de la console qui rêvent peut-être de travailler un jour chez Nintendo, l’un des poids lourds du jeu, y apprendront que les mille employés qui participent à la réalisation de leurs logiciels favoris sont logés dans “dans de petits bâtiments, coincés le long de la voie de chemin de fer, à la périphérie de Kyoto.”On est loin de l’environnement héroïque des univers ludiques… Et l’auteur de décrire avec précision la stratégie de Microsoft pour aborder ces marchés, avec le lancement de sa console Xbox au printemps dernier. Soit un bel exemple de convergence entre le jeu, l’ordinateur et internet qui rend possible des parties en réseau.Une pratique déjà répandue qui donne sûrement une bonne idée des développements futurs en matière technologique. Cette construction à l’échelle de la planète, faute d’avoir abouti rapidement par le biais de l’informatique au bureau ou à la maison sur le modèle de la convergence si chère à J6M pourrait voir le jour grâce au jeu. Qui, comme l’avaient compris les Romains pendant l’Antiquité, est avec le pain lautre nourriture essentielle des hommes.
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