On ne s’étonnera pas de la présence d’un capteur de près de 15 Mpix
dans un compact. C’est le résultat d’une course effrénée que les
fabricants se livrent entre eux. En revanche, on peut s’interroger sur
la pertinence d’un tel capteur quand on sait les problèmes que cela
peut impliquer dans la gestion de la lumière, et donc du bruit
numérique, ou plus simplement dans le poids des clichés réalisés.
Pourquoi augmenter les résolutions à ce point quand la plupart des
photos restent sur un disque dur ou sont généralement imprimées au
format 10×15 ?
Quoi qu’il en soit, grâce à ce capteur surprenant et impressionnant, le
FX150 marque donc sa position de haut de gamme des compacts de
Panasonic. Pour ce qui est de l’optique, il marche dans les pas de ses prédécesseurs. Il fait toutefois un peu moins bien en ce
qui concerne la focale grand-angle, à 28 mm au lieu de 25 mm pour le FX37,
par exemple. L’ouverture se fait à f/2.8 en grand-angle, ce qui devrait
assurer une bonne entrée de lumière.
En zoom, le FX150 équivaut à un
120 mm, soit un peu moins que le FX37, une fois encore. Le zoom optique
est donc de 3,6x, ce qui est plutôt peu, alors que la norme tend à
atteindre 5x. Quoi qu’il en soit, un système de zoom numérique permet
un grossissement de 8,9x, au détriment de la résolution, qui chute alors
à 3 Mpix, comme sur les autres modèles de la série FX.
Au-delà de l’optique, le FX150 respecte les valeurs de la famille.
Avec un mode iA, qui prend tout en charge pour vous, le contrôle du bon
mode scène, de la bonne exposition, la détection de visages ou encore
la correction des yeux rouges. Les ingénieurs de Panasonic ont
également intégré un verrou du suivi de l’autofocus, comme sur le FX500 . L’utilisateur définit une cible dans le cadre à toujours garder nette, et l’appareil fait le reste.
Le FX150 a également des prétentions artistiques. Notamment avec
un mode multi-exposition, qui superpose trois clichés consécutifs. Il
faudra voir le résultat pour savoir si c’est un gadget ou une
bonne idée. On passera sur les modes Piqué et grain et Transformation,
à propos desquels on peut s’interroger. Est-ce vraiment pertinent ?
Pour des résultats artistiques, il vaudra peut-être mieux
se fier au mode manuel. Il est ainsi possible de modifier soi-même
certains réglages, comme le bracketting de l’exposition ou des
couleurs. Dans ce dernier cas, le FX150 prend trois photos à la suite,
une en couleur, une autre en sépia et la dernière en noir et blanc.
En définitive, le FX150 paraît bien équipé. Reste la question du
capteur. Qu’apporte-t-il ? Ne risque-t-il pas d’être
inutile ou, pire, de réduire la qualité des clichés ? Le Venus
Engine IV aura du travail. Quoi qu’il en soit, le capteur de 14,7
Mpix semble avoir une première répercussion, sur le prix. A près de 400
euros, ce compact est cher, très cher. Trop cher ?
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