Le Lumix DMC-LX2
était un bon appareil. Depuis plus d’un an et demi, il occupe les
rayons des magasins spécialisés en tant que compact haut de gamme et, malgré tout ce temps, il demeure une bonne référence. Cela
étant, il n’était pas dénué de défauts : un bruit numérique très prononcé
dès 200-400 ISO et un «peut mieux faire» en matière de rapidité de prise
de vue et d’allumage.
Avec le LX3, Panasonic semble avoir conservé la
recette qui a fait le succès de son prédécesseur et avoir travaillé
sur les points faibles de son jouet de luxe. On retrouve, bien évidemment, une coque sobre
et discrète et un look si «pro». Ensuite, et c’est
une petite surprise, la résolution du capteur. A l’heure où Samsung nous
sort des compacts de 14 mégapixels, Panasonic joue sur
l’optimisation de son 10 mégapixels, une résolution de toute façon
suffisante. Le capteur est donc tout nouveau et un peu plus grand que
son prédécesseur, la partie électronique a été miniaturisée pour
faire en sorte que les photosites soient plus grands.
L’équation est
très simple, si le même nombre de
photodiodes est utilisé sur une surface plus grande, chacune
d’entre elle recevra plus de lumière, ici 45%. C’est théoriquement
imparable, et Panasonic n’est pas le seul à tendre vers des capteurs plus
grands, Sigma proposant par exemple un capteur de reflex sur son DP1 !
Ce qui change c’est donc le processeur de traitement de l’image, le
Venus Engine IV. Inutile de dire que c’est le centre névralgique de la
machine et qu’il conditionnera en partie l’éventuel succès ou échec de
cette nouvelle mouture. S’il est annoncé qu’il gère des sensibilités de 3200 ISO en
mode normal et jusqu’à 6400 avec une perte de résolution, ce qui nous
intéresse réellement est plutôt son temps de déclenchement de 0,005
seconde, le LX2 était parfois très lent, de même que sa gestion, on
l’espère bien meilleure, des sensibilités supérieures à 200 ISO.
Depuis des années maintenant, Panasonic et Leica entretiennent un
partenariat technologique. Le premier fournissant une base électronique
au second, qui se charge de produire ou de définir des optiques de qualité,
Leica étant une marque légendaire dans le milieu des photographes. Pour
ce Lumix LX3, l’objectif est un très grand-angle, équivalent à 24-60 mm,
ouvrant à f=2.0, soit une caractéristique unique pour un compact!
Pour les néophytes, ce f=2.0 signifie que le
diaphragme s’ouvre beaucoup, lassant ainsi passer beaucoup de lumière.
Avec une telle ouverture, d’une part, on peut photographier dans des
conditions de luminosité difficiles et, d’autre part, profiter d’un
champ de netteté réduit pour faire des clichés avec un arrière-plan
flou.
Si les caractéristiques d’ouverture, de même que le très large champ
de vision, semblent intéressants, on se demande en revanche si le fait
d’avoir sacrifier le zoom (60 mm, une valeur plutôt médiocre) ne
va pas être un handicap.
Comme le LX2, le LX3 dispose de modes 4/3, 3/2 et 16/9,
commutables au moyen d’une bague placée sur la partie supérieure de
l’objectif. Le mode 16/9 couplé au très grand-angle devrait permettre
une utilisation très agréable pour les paysages, les amateurs
apprécieront.
Si l’argentique est en perte de vitesse depuis des années, il n’est pas mort (le grain noir et blanc est toujours supérieur
avec les pellicules), il continue de faire parler de lui au sein même
des nouveaux appareils. Pour preuve, le choix de rendus de neuf
films (six couleurs et trois monochromes) que peut reproduire l’appareil –on
retrouvait notamment ce genre d’options sur le Fujifilm S100Fs–,
laissant aux nostalgiques de la photo chimique le loisir de retrouver
leurs sensations, les couleurs, grains et contrastes qu’ils
affectionnaient.
A l’image d’un Sigma DP1,
il s’ouvre aux accessoires grâce à sa griffe pour flash, viseur optique et flash externe, notamment. Les accros de l’ultra
grand-angle pourront aussi acheter un convertisseur pour passer à 18 mm,
et les filtres qui vont avec.
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