Fini les circonvolutions, terminé les tergiversations : oui, les hybrides sont là pour faire mal aux reflex. Rappel historique : nous sommes en septembre 2008 et Panasonic crée la surprise à la Photokina de Cologne – grand salon mondial de la photo – en annonçant le G1, premier appareil du tout premier système hybride, la gamme Lumix G basée sur le standard micro 4/3 dont Olympus est partenaire. Et jure que ces appareils « sont une nouvelle niche, ne sont pas là pour remplacer les reflex », etc. Un discours rassurant et logique puisque les performances de l’époque imposaient une certaine humilité.
Depuis, les budgets R&D ont porté leurs fruits et avec ce G5 Panasonic a clairement annoncé la couleur : « Notre G5 se positionne désormais en face des reflex. » En clair, la guerre est déclarée.
L’heure de la maturité
Si l’on vous parle de viseur intégré, d’écran orientable tactile, de rafale à six images par seconde, de format RAW et de mise au point ultrarapide, vous pensez logiquement au reflex. Vous auriez eu raison en 2010… mais la donne a changé : le nouveau Lumix DMC-G5 offre les mêmes raffinements et les mêmes performances qu’un reflex dans un boîtier bien plus petit.
Jugez plutôt : dans 346 g Panasonic entasse un capteur Live MOS de 16 Mpix débitant jusqu’à six images par seconde (illimité en Jpeg, neuf images en RAW), un viseur électronique HD, un écran orientable tactile, de la vidéo Full HD de haute volée – on connaît la maîtrise de Panasonic dans ce domaine, etc. Bref du lourd dans du léger.
Améliorations plutôt que révolution
Si sa définition est la même que celle du G3, ce serait une nouvelle génération de capteur selon Panasonic et la montée en sensibilité (12 800 ISO officiels) montre à quel point la marque est confiante. Le processeur d’image est lui aussi amélioré – Venus Engine 7 FHD – de même que l’écran qui est bien mieux défini que la génération précédente. Ce G5 s’inscrit donc dans une logique d’amélioration et non de saut technologique. Outre le contrôle des optiques PowerZoom directement depuis le boîtier au moyen d’une molette dédiée, la grande nouveauté étant l’apparition d’un obturateur électronique.
Le silence absolu
Avec ce G5 Panasonic introduit un double obturateur, mécanique et électronique. Si le premier offre de nombreux avantages – vitesse, pas d’effet de décalage de verticales, etc. – l’obturateur électronique offre un avantage de poids : un silence absolu. Quelque chose d’impossible chez les reflex et réservés aux compacts – chez les hybrides, seuls le Nikon 1 en est capable. Du coup, les photographes de rue et autres amateurs de discrétion vont sérieusement commencer à regarder du côté du G5. Et pour avoir eu un prototype dans les mains pendant 24 heures, le système est parfaitement au point.
Le G5 sera disponible courant du mois de septembre 2012 en différents kits :
– 649 euros boîtier nu
– 749 euros avec l’optique classique 14-42 mm F3.5-5.6
– 849 euros avec l’optique motorisée 14-42 mm F3.5-5.6 X
– 949 euros en double kit 14-42 mm F3.5-5.6 + 45-150 mm F4-5.6
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