Géniteur du format même de l’appareil photo « sans miroir » appelé hybride, Panasonic a toujours eu du mal à convaincre les photographes et particulièrement les reporters (de rue, comme de guerre). Archi-leader dans la vidéo avec son GH4 et très apprécié pour ses hybrides petit format type GM1 ou GM5, la marque peine à imposer ses G et GX, plus typés « photo ». Pour pallier cette déficience, Pana’ a corrigé la copie de son GX7, bien mieux, mais loin d’être parfait et s’apprête à lancer son Lumix GX8, un boîtier qui sera disponible en septembre. Nous avons déjà eu l’occasion de passer une journée complète.
Attention : le modèle de présérie que nous avons eu en main était final sur le plan matériel, mais son logiciel était loin d’être opérationnel (nombreux bugs d’affichage, reboots, etc.). Le présent article est une découverte du boîtier et non un test.
Look et finitions haut de gamme
Le Lumix GX8 récupère le look un peu télémétrique de son aïeul, mais corrige la majorité de ses défauts à commencer par la finition. Electronicien à l’origine, Panasonic a souvent développé des produits trop « high-tech », sans trop de caractère et pas adapté aux terrains difficiles (Lumix FT mis à part). Cependant, depuis deux-trois générations de boîtier G, la donne change. Même les bridges, comme le tout prochain FZ300, s’endurcissent.
Dès le premier toucher on sent que le Lumix GX8 est un appareil « sérieux » : entièrement tropicalisé, il est plus large et plus massif que le GX7 sans être beaucoup plus lourd. Le toucher des matériaux employés est rassurant et reprend les codes traditionnels de la photo à savoir du noir, de la vulcanite (un genre de similicuir) et un gabarit plus masculin.
Les nouvelles molettes offrent plus de résistance et les boutons semblent plus durcis, à même d’encaisser les vicissitudes de la vie de photographe. Les clics des commandes sont plus francs et la charnière de l’écran ne fait pas fragile. Bon point : le dos de l’écran est recouvert du même similicuir que le devant de l’appareil, renforçant le côté rétro.
Enfin un bon viseur !
Ne mâchons pas nos mots : le GX7 a globalement déçu. Outre la finition un peu trop légère, c’est le viseur qui a handicapé de boîtier pourtant performant et capable. Pas assez large, pas assez confortable, pas assez défini, pas assez lumineux, il n’offrait pas le confort auquel nombre de photographes aspiraient. D’autant plus qu’Olympus lançait au même moment l’OM-D E-M1, dont le viseur est toujours une référence du genre.
La copie est parfaitement corrigée avec ce GX8 puisque son viseur est désormais dans la premier league : offrant un superbe dégagement oculaire de x0,7, il offre une bonne dynamique et très bonne définition de 2,36 Mpix. Reprenant le mécanisme du GX7, le viseur s’oriente verticalement à 90° ce qui peut s’avérer pratique dans certaines conditions. Le caoutchouc du contour du viseur est agréable – ce qui n’était pas le cas de celui du GX7 – et il est sourtout TRES lumineux. Quel plaisir à utiliser !
Nouveau capteur
Si l’ensemble des photos que nous avons pu prendre en Jpeg nous ont paru bonnes, nous ne nous étendrons pas encore sur la qualité d’image puisque l’appareil que nous avons eu en test était bien buggé – c’était une pré-version, rappelons-le. Les profils colorimétriques nous ont cependant paru bien plus naturels que par le passé et la finesse des détails très impressionnante avec le 12-35 X f/2.8 de Panasonic.
Plus typé photo que ses collègues des séries G, GM et GH, ce Lumix GX8 n’est pas manchot en vidéo et si les modes 4K ne sont pas aussi complets que ceux du GH4, il tourne bien évidemment en 4K UHD à 24/25p et en Full HD 60p. Il profite aussi du fameux mode 4K photo que l’on retrouve désormais dans le G7 et le FZ300.
Il ne nous reste plus qu’à mettre la main sur un modèle final pour vous donner notre verdict. En attendant, vous pouvez aller jeter un coup d’oeil aux images en pleine définition dans notre album Flickr dédié.
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