Vendredi 9 décembre 2005 : Panasonic annonce son retrait du marché mondial des téléphones mobiles, au profit du seul marché japonais. En cause, des difficultés à développer des appareils convenant autant au Japon qu’au reste du monde. « A l’époque, nous avons raté le coche des partenariats avec les opérateurs et trop privilégié la vente directe. Nous sommes partis parce que nous étions dans le rouge », avance Laurent Roussel, PDG de Panasonic France.
Six ans plus tard, ce vendredi 9 décembre 2011, le constructeur japonais annonce officiellement son retour sur le marché mondial des smartphones. Prévu au mois de mars 2012 en Europe, le retour du géant de l’électronique sur un segment hautement compétitif se fera avec un terminal au nom pour l’heure inconnu et aux spécifications techniques encore floues.
Smartphone Android renforcé
Selon les rares informations dévoilées, l’appareil – dont la marque japonaise a publié quelques photos – embarquera le système mobile de Google, Android, disposera d’un écran Oled de 4,3 pouces affichant une définition qHD (960 x 540 points, soit un quart de Full HD), résistera à l’eau et à la poussière. Ces deux dernières caractéristiques sont loin d’être saugrenues puisque la marque est célèbre dans le monde de l’électronique pour ses ordinateurs renforcés Toughbooks et pour ses appareils photo de baroudeurs (Lumix DMC-FT3).
Une fiche technique à suivre
L’analyse des premiers clichés publiés par Panasonic laisse à penser que le terminal embarquera la technologie de communication sans fil de courte portée NFC, qui permet entre autre le paiement sans contact et l’utilisation de services (titres de transport, etc.). Le reste de la fiche technique est encore inconnu, mais il faut bien noter que la marque japonaise est connue pour développer la majorité de ses composants en interne.
Un retour et des ambitions
Panasonic ne part pas la fleur au fusil. Le constructeur s’est déjà fixé de beaux objectifs : écouler 1,5 million de smartphones en Europe dès la première année et vise, à l’horizon 2016, 15 millions d’unités dans le monde, dont 9 millions en Europe, en Asie, en Chine et aux Etats-Unis et 6 millions au Japon (5 millions de smartphones), dixit le communiqué. « Le marché du smartphone est désormais suffisamment large pour nous permettre de revenir », explique Laurent Roussel.
Le président de Panasonic France explique le retour du constructeur japonais par « l’envie de gagner des marchés et surtout le besoin d’étoffer l’image de notre marque. Nous sommes reconnus pour la qualité de nos produits, mais nous ne sommes pas une marque émotionnelle, nous n’avons pas encore ce genre d’aura. Samsung s’est construit une image au travers de la téléphonie. La différence entre eux et nous, c’est qu’ils ont attaqué le marché par le bas alors que nous allons l’attaquer par le haut », conclut-il.
Le terminal vise en effet une population plutôt adulte (30-40 ans) avec un fort pouvoir d’achat. Sans doute ne sera-t-il que le modèle phare d’une gamme plus étoffée, nécessaire à un constructeur pour exister sur ce marché ultracompétitif. Le CES de Las Vegas qui se tiendra du 10 au 13 janvier prochain sera peut-être l’occasion de voir ce premier téléphone, exclusif à l’Europe dans un premier temps.
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