La scission de l’entreprise en deux entités indépendantes est presque achevée. Cet été, PalmSource (logiciel) et Palm Solutions Group (matériel) déménageront de leurs locaux communs situés à Santa Clara (Silicon Valley) pour occuper des immeubles différents. A défaut d’introduction en Bourse, Palm est toujours à la recherche d’investisseurs et éventuellement d’acheteurs pour assurer l’avenir des deux groupes.Contre toute attente, c’est Palmsource, dirigé par David Nagel et éditeur de PalmOS, qui conserve la marque Palm afin d’être utilisée par tous ses clients sur leurs appareils.Tandis que Palm Solutions Group, qui apporte à Palmsource pas moins de 62 % de ses revenus (soit 11,7 millions de dollars sur le dernier trimestre fiscal), est désormais à la recherche d’un nouveau nom. Son offre de logiciels serveurs d’entreprise, gérant l’accès à ses appareils sans fil, ne sera toutefois pas proposée sous licence. “Cela fait partie de notre valeur ajoutée. Elle nous différencie des autres partenaires de Palmsource”, indique Todd Bradley, le nouveau PDG de Palm Solutions Group.De nouveaux agendas de poche, équipés du processeur ARM de Texas Instruments, verront le jour en septembre. Ainsi que des appareils d’entrée de gamme, dotés de la puce DragonBall de Motorola. Il seront commercialisés à moins de 99 dollars, promet Eric Benhamou, chairman et CEO de Palm.
Des résultats décevants
En attendant, les derniers résultats financiers publiés par le constructeur restent négatifs, contrairement à ce qu’avait initialement promis Eric Benhamou. L’année fiscale 2002 (close le 31 mai) s’est terminée par une perte trimestrielle de 27,5 millions de dollars (à comparer à la perte de 392 millions de dollars affichée au trimestre équivalent de l’année précédente) et une perte annuelle de 85 millions de dollars (contre 356 millions l’année précédente). Le chiffre d’affaires annuel s’élève à 1,03 milliard de dollars, en recul de 34 % par rapport à 2001.Le trimestre en cours, traditionnellement faible, affichera encore des pertes pour un chiffre d’affaires total compris entre 175 à 185 millions de dollars.Comme beaucoup, le PDG par intérim de Palm accuse un marché stagnant du fait de la faiblesse de la demande. Sur les trois derniers mois, le constructeur a vendu 890 000 appareils pour un chiffre d’affaires de 226 millions de dollars (division matérielle).Le constructeur espère toutefois afficher des profits proforma ?” c’est à dire excluant les charges exceptionnelles ?” dans six mois.Pour l’année prochaine, Eric Benhamou table sur une croissance des ventes à deux chiffres, essentiellement liée à larrivée des nouveaux appareils multimédia, mariant les technologies ARM et PalmOS 5. Il compte aussi sur la reprise de l’économie…
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