La Banque de France a voulu connaître précisément l’ampleur des risques liés aux nouveaux moyens de paiement sur Internet. Elle livre ses conclusions dans un long article, publié dans son bulletin mensuel.Le document commence par un rapide tour d’horizon des quelques 150 systèmes de paiement en ligne (logiciels ou matériels), recensés en Europe.De cette étude, la Banque de France identifie deux grands risques.Le premier découle de l’identification, ou plutôt du manque d’identification formelle des parties impliquées dans la transaction, le client et le commerçant, notant que, bien souvent, seul l’internaute doit s’identifier.Pour pallier à ce problème, la Banque de France mise sur la signature électronique, dont l’utilisation est loin d’être généralisée dans l’Hexagone.L’organisme appelle également à la création d’un référentiel de sécurité et d’un label associé, qui informerait immédiatement l’internaute sur le niveau de conformité du moyen de paiement.
Les internautes appelés à protèger leur PC
Le deuxième risque n’a rien de spécifique au paiement sur Internet : il s’agit d’un problème de sécurité informatique.En effet, la Banque de France estime qu’une mauvaise protection contre les virus, ou contre les intrusions sur le poste de l’utilisateur, fait courir un risque de fraude. Avec un cheval de Troie, par exemple, un pirate pourrait ainsi se procurer des informations comme le numéro de carte bancaire.L’institution estime qu’il faut responsabiliser les internautes dans leur utilisation des moyens de paiement : protection des communications, stockage des clés d’accès au service, etc. Autant de règles que l’on aimerait voir également appliquer par les sites marchands et autres prestataires Internet.Mais, bizarrement, la Banque de France ne fait aucune recommandation à ces derniers, qui détiennent pourtant des informations confidentielles liées au paiement en ligne.L’organisme bancaire est tout de même soucieux de la protection de l’internaute, puisqu’elle recommande qu’en cas de dysfonctionnement des systèmes, les éventuelles charges financières ne soient pas à la charge de l’utilisateur.
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