Ancienne, diront certains, mais pas vétuste, reconnaîtront les autres. L’architecture informatique de Midas France est à l’image de l’équipement actuel de nombreuses PME. La variété en plus : les 360 garages de cette
enseigne (300 franchisés et 60 en direct), exploitent un logiciel autonome (de deux à quatre postes répondant à des spécifications standards), administré à distance, pour gérer la comptabilité, le garage et l’administratif.Composée de huit informaticiens, dotée d’un budget de fonctionnement de 1,4 M d’euros (salaires des informaticiens inclus) et disposant de 180 000 euros pour l’investissement, la direction des systèmes d’information
réfléchit à la mise en place d’une nouvelle architecture, plus moderne, via internet notamment.01 Informatique : Vous avez été nommé DSI en septembre 2002 sans avoir d’expérience dans ce domaine. Comment est-ce possible ?Patrick Fumagalli : Je ne suis pas informaticien, ni de formation ni d’expérience. En revanche, j’aime bien les technologies. Pour les avoir abondamment utilisées, j’y suis très attaché et je connais bien les
outils de bureautique, matériels et logiciels. J’ai commencé à les pratiquer dès l’apparition des micro-ordinateurs portables, sur un Toshiba à écran orangé et avec Lotus Symphony.Quel est le dernier problème auquel vous avez fait face ?C’est une panne matérielle de type aléatoire, de celles qu’il est très difficile de détecter. Depuis quelques mois, nous avions constaté une faiblesse des disques durs installés dans les racks informatiques des trois cent soixante
enseignes Midas. Il fallait les changer à un rythme anormal, parfois ils tombaient en panne, avec tous les désagréments qui sont inhérents à ce type d’incident.Comment l’avez-vous résolu ?L’informatique, c’est comme l’automobile. En cas de panne, on ne sait jamais ce que l’on va trouver sous le capot. Après avoir tâtonné, nous avons remarqué que la température de nos disques durs augmentait de façon plus rapide que
la moyenne et qu’ils résistaient peu à la surchauffe. De plus, la connectique dans les racks montrait des faiblesses, renforcées par une mauvaise ventilation interne.Votre logiciel de gestion spécifique sous Prologue Twinserver vous donne-t-il toujours satisfaction ?Oui, mais la problématique actuelle est de savoir s’il faut le changer pour un système et une architecture plus moderne, à base de progiciels et de serveurs Web. Notre logiciel propriétaire, baptisé Mipos, est composé d’un patchwork
de modules applicatifs imbriqués les uns dans les autres.Toujours avec le même système d’exploitation ?Prologue est un système d’une stabilité phénoménale. En plus, comparativement à Windows, il n’y a pas de virus sur ce type d’OS. Il nous donne satisfaction, nous n’avons pas de raison d’en changer.Avez-vous pensé à adopter des outils issus du monde du libre ?Oui, et nous l’avons déjà fait pour la bureautique, car il n’est pas besoin de payer un outil dont l’usage ne se justifie pas. Voilà pourquoi nous utilisons des suites de type Office Microsoft pour le siège, où nous avons besoin
d’outils de grande capacité, alors que nous avons opté pour OpenOffice dans les agences Midas, où les besoins bureautique sont plus légers.Comment administrez-vous vos centres à distance ?Nous exploitons une transmission Scorpio qui fonctionne comme une boîte aux lettres, en transmission de type X25 par paquets. Deux cent quatre-vingt de nos sites sont déjà passés à une version plus évoluée : MediaContact, de
Télélogos. C’est un bon outil de gestion des communications, de diffusion de données et d’applications et de collecte des données. Il fonctionne sur RTC, RNIS ou ADSL.Vous planchez donc aussi sur une évolution des transmissions ?Nous installons actuellement un réseau privé, avec Vianetworks, pour fiabiliser et sécuriser les échanges de données en ADSL ou Numéris. Cela améliore l’envoi et la remontée des informations des centres. Et nous raccordons tous les
centres sur ce VPN sécurisé afin de limiter les accès au Web ?” et ainsi améliorer la sécurité des accès vis-à-vis des virus ?”, ou limiter l’accès à des sites Internet non autorisés. En parallèle, nous allons créer une
messagerie en temps réel, propre à Midas France.Vous cherchez à rendre vos utilisateurs plus autonomes ?L’informaticien est encore trop souvent producteur d’informations demandées par les utilisateurs. Il faut transmettre ce savoir-faire pour nous consacrer à notre tâche essentielle : mettre à la disposition de l’entreprise les
outils fonctionnels.Tous ces projets représentent de gros investissements…Oui, mais il est toujours possible de négocier. Quand un prestataire informatique donne un prix pour un logiciel ou un service, on peut obtenir un rabais d’au moins 5 % et parfois jusqu’à 40 % à 50 %.
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