Espotting et Google en rêvaient, Overture l’a fait. La société spécialisée dans la vente de liens sponsorisés vient de passer un accord exclusif pluriannuel avec le premier fournisseur d’accès à Internet (FAI) français, Wanadoo. Dans le même temps, Overture renouvelait pour deux ans son partenariat avec le FAI britannique FreeServe, une filiale de Wanadoo.Arrivée dans l’Hexagone à l’automne, Overture n’aura pas tardé à s’imposer sur le marché français. Citant des chiffres Nielsen/NetRatings, la société d’origine américaine affirme maintenant de couvrir 89 % des internautes français.Sur le marché émergeant du positionnement payant “à la performance”
(pay for performance), tout est affaire de visibilité. Contrairement au positionnement payant “traditionnel”?” où l’internaute s’acquitte d’une somme forfaitaire pour que son site soit indexé ou pris en compte par un annuaire ou un moteur de recherche ?”, il doit ici acheter des mots-clés qui lui permettront de figurer devant les autres.Le prix de ces mots-clés suit l’offre et la demande du marché. Il est par conséquent, susceptible d’être révisé en permanence.
Une guerre sans merci pour nouer des partenariats
Les prestataires que sont Overture, Google, et Espotting se sont donc lancés dans une quête effrénée à la part de marché pour être crédibles face aux annonceurs. Avant son rapprochement avec Wanadoo, Overture entretenait déjà des relations commerciales exclusives avec Club-Internet, MSN et TF1.fr, ainsi que d’autres partenariats avec Tiscali et Lycos. Prochaine cible, Yahoo!, dont le contrat avec son concurrent Espotting arrive bientôt à échéance.En enlevant la filiale de France Telecom à ses concurrents, la société change la donne du marché au détriment, notamment, de Google. “Wanadoo était le dernier acteur important a s’engager sur la voie du“pay-for-performance”, explique le directeur général d’Overture France, Christophe Parcot, or du côté des portails grand public, une société comme Google est de plus en plus perçue non comme un partenaire potentiel mais comme un concurrent frontal, au vu de ses dernières évolutions stratégiques (Google News, ou Froogle.google.com).”Au niveau mondial, Google et Overture se livrent en réalité une guerre commerciale sans merci pour s’adjoindre les faveurs de grands noms d’Internet. A l’instar d’AOL, qui, aux Etats-Unis, a signé au printemps avec Google, mais qui en Europe reste, pour l’heure, associé à Overture.Outre la France, Overture est aujourd’hui déjà présent au Royaume-Uni et en Allemagne. “L’accord passé avec Wanadoo est aussi potentiellement valable pour les Pays-bas, où la filiale de France Télécom possède un portail grand public “, détaille par ailleurs Christophe Parcot.
🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.