Voilà enfin le nouvel eldorado, celui qui pourra enfin réduire drastiquement nos coûts par l’utilisation de main-d’?”uvre étrangère, bon marché, peu revendicative et ayant, de surcroît, le bon goût de rester dans son
pays d’origine : LE BONHEUR.Comme M. Jourdain, j’en ai fait l’expérience sans le savoir, ou presque. En effet, j’ai été chargé de mettre en ?”uvre deux PGI en même temps : l’un en France, pour une unité de
400 postes de travail, et l’autre dans une de nos filiales situées dans l’un des pays les plus pauvres d’Europe de l’Est, pour 150 postes de travail.Bien sûr, dans l’Hexagone, les intervenants internes et externes étaient tous français. Concernant la filiale, afin de réduire les coûts de main-d’?”uvre, d’épargner les susceptibilités et de responsabiliser
le management local, la décision fut prise de n’avoir que des intervenants locaux, que ce soient les éditeurs, l’intégrateur ou les équipes internes. Seul le management global était français et, de plus, le même.Les chiffres permettent de réaliser une comparaison des deux opérations. France : 400 postes de travail, 9 mois de mise en ?”uvre, 2,8 millions d’euros, soit 0,67 jour et 7 000 euros par
poste opérationnel. Offshore : 150 postes, 14 mois de mise en ?”uvre, 1,3 million d’euros, soit 2,8 jours et 8 666 euros par poste opérationnel.Je n’ai pas la prétention de vouloir généraliser cette expérience (tout projet a ses spécificités), mais tout de même, posons-nous la question de la pertinence de nos critères de choix et de nos indicateurs avant de continuer à
détruire des emplois sous couvert du faible coût apparent de développement ou de mise en ?”uvre dans les pays offshore.MM. Red, Green, Yellow et Purple sont cadres dans des services informatiques. Chaque mercredi, à tour de rôle, ils vous font partager le fruit de leur expérience. Cette semaine, Mister Green… Prochaine chronique mercredi 10 décembre
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