Sans Hewlett-Packard, tout aurait été plus long, plus dur, et aurait coûté plus cher à l’opérateur de messagerie Outrade. com. Après seulement quelques mois d’existence, la start up française, filiale d’une holding basée en Angleterre, dispose d’une plate-forme industrielle pour héberger les messageries des entreprises et sociétés de services internet. Ses serveurs Intermail, en version HP-UX, gèrent déjà plusieurs centaines de milliers de boîtes aux lettres. Et les premiers services de messagerie unifiée sont prévus pour le début 2001.Dépassant son rôle de fournisseur technologique, Hewlett-Packard se comporte en véritable partenaire. “Tous les deux jours, j’ai un appel d’un commercial de HP pour remonter une affaire “, s’enthousiasme Marc Drieux, président d’Outrade. com France. Il est vrai que le constructeur est directement intéressé à la réussite de la start up, même s’il n’est pas présent dans son capital. En effet, il ne lui a pas facturé l’ensemble des équipements et des prestations d’intégration, dont le montant total avoisine tout de même les 25 millions d’euros (160 MF). En revanche, il perçoit un pourcentage sur son chiffre d’affaires.Cet accord a non seulement allégé les besoins de financement de la start up, mais il lui apporte en prime la notoriété d’un grand nom de l’informatique. Un atout de taille pour contrer son concurrent américain, Critical Path. De son côté, Hewlett-Packard enrichit sa palette de services internet. Celle-ci doit constituer, à terme, le vaste écosystème qui reliera en ligne fournisseurs, entreprises clientes et sociétés de services.
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