Les petites rivières font les grands fleuves. C’est un peu l’histoire de OuiCar. La startup de location de voitures entre particuliers créée par Marion Carette en 2007 s’impose désormais parmi les grands loueurs de voitures. Cette étape a été franchie avec le rachat, il y a quelques jours de son concurrent « Une voiture à louer ». Désormais, la startup gère un parc de 12 000 véhicules en France. Elle est ainsi le 5e parc de véhicules français, devant Ada, le spécialiste de la location pas chère.
Depuis sa création en 2007, la petite société a beaucoup grandi, comme nous l’explique Marion Carette. « Notre croissance ne ralentit pas. En 2013, nous avons multiplié par 10 le chiffre d’affaires et le nombre de transactions. En 2014, nous avons une progression mensuelle de 25 à 30%. » Pour la dirigeante, cette évolution va même s’amplifier avec les ponts du mois de mai et les vacances d’été. « Nous avons trouvé notre place chez les particuliers qui, en plus de trouver des tarifs intéressants, sont séduits par la flexibilité de notre service. »
Une innovation qui dérange moins que les VTC
En devenant le premier loueur de voitures entre particuliers, OuiCar bouleverse une profession bien établie. Mais, à l’inverse de la guerre entre VTC et taxis professionnels, l’affrontement chez les loueurs est moins violent. « Il y a eu des tentatives de nous freiner légalement comme avec l’amendement Courson qui nous visait fiscalement. Mais, rien de comparable avec la guerre des taxis contre les VTC. »
Pour Marion Carette, cet affrontement « pacifique », vient de la complémentarité entre son service et ceux des grandes compagnies de location. « Si nous sommes efficaces dans les villes, les professionnels le sont plus que nous près des gares et des aéroports. » Elle regrette néanmoins qu’aucune rencontre n’ait encore eu lieu avec ces sociétés. « Je reste convaincu qu’il y a des synergies à trouver avec eux. »
Quant à la guerre des VTC et des taxis, elle estime qu’elle ne peut se dérouler autrement. « Ces deux services sont en concurrence frontale. Mais, selon moi, le fait de freiner l’efficacité d’un nouveau service pour préserver l’ancienne économie n’est pas une solution. » Une allusion au rapport Thévenoud qui propose, entre autre, d’interdire la « maraude électronique » qui consiste à interdire l’usage de la géolocalisation pour détecter les véhicules libres.
Concernant le service Uber Pop, qui propose aux particuliers de monnayer un déplacement, Thomas Thévenoud a fait une déclaration choc : « Ce n’est pas du covoiturage, c’est du taxi clandestin », estime-t-il. « Le taxi étant une profession réglementée, la place d’Uber est devant les tribunaux, le plus rapidement possible ».
Lire aussi :
– OuiCar.fr lève 3 millions d’euros pour se développer en France (13/02/2014)
– VTC : la guerre des taxis contre Uber s’amplifie en Europe (16/04/2014)
🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.