Le dernier sujet à la mode, ces derniers temps, c’est le client léger. Reformulé autrement : en dehors du “thin”, point de salut ! Selon la taille de l’entreprise, l’intérêt économique de cette technologie reste toutefois à démontrer.Le client léger permet effectivement de faire des économies sur le déploiement et la maintenance. En termes de ressources humaines, l’économie sur les coûts de help desk, de déploiement applicatif et de maintenance du parc déporte, en réalité, la demande de compétences vers les administrateurs de réseaux. Certes moins nombreux, ils coûtent plus cher et exigent des profils plus sensibilisés aux problèmes de sécurité. Du fait du maintien des solutions bureautiques traditionnelles développées autour des serveurs d’applications, les économies sur le help desk seront réelles… le jour où les poules auront des dents.Sans compter que les entreprises continuent d’acheter des licences clientes Microsoft en Windows 2000 Pro ou Windows XP pour en doter les clients “légers”, alors qu’il existe des clients Terminal Server freeware sur environnement Linux… Car l’utilisateur doit continuer à utiliser ses périphériques, qui, pour la plupart d’entre eux, nécessitent des environnements Microsoft. Le “thin” exige des bandes passantes légèrement supérieures à celles qui existent, notamment au niveau des serveurs. Le client léger amène aussi à multiplier les serveurs pour faire face à la charge et en raison des problèmes liés à la tolérance de pannes. Passer en mode Raid5, déployer des clusters, centraliser le stockage des documents et leur sauvegarde exigent des matériels et des compétences hors de portée de toutes les bourses. Sans compter les problèmes liés à la criticité de cette architecture.Aujourd’hui, le client léger est sorti du simple cadre des solutions techniques informatiques. Mais il est devenu un argument de vente pour des commerciaux, qui savent fort bien que les équipes des entreprises utilisatrices ne sauront faire face à ce déferlement de nouvelles technologies. Les PME devront donc sous-traiter. Si l’on oublie de prendre en compte un certain nombre daspects, le client léger peut coûter cher !
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