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Où acheter sa musique en ligne ?

Pour surfer sur le Web à un rythme endiablé ou alimenter son baladeur, la rédaction a testé les principaux services de téléchargement légaux.

A moins d’un nouveau cafouillage législatif, la loi Création et Internet entrera en vigueur en janvier 2010. La Haute autorité pour la diffusion des œuvres et la protection des droits sur Internet (plus connue sous le nom d’Hadopi) est prête à faire les gros yeux aux internautes. En ligne de mire, ceux qui piratent la musique (et les films, les magazines, eux, ne sont pas concernés), c’est-à-dire qui la téléchargent de manière illégale sur Internet.

Des obstacles à l’achat en ligne

Pourquoi les internautes sont-ils tentés par le piratage ? Parce qu’ainsi, ils ont accès, simplement et gratuitement, à tout ce qui existe en termes de création musicale. A leur décharge, l’offre légale de musique numérique a longtemps été rédhibitoire. A commencer par l’apparition des DRM, ces verrous logiciels qui limitent l’utilisation des morceaux achetés. Au final, ils compliquaient sérieusement la vie de l’internaute prêt à acheter sa musique. Dès qu’il changeait d’ordinateur, il risquait de ne plus pouvoir écouter ses morceaux préférés. Le choix sur les sites de téléchargement était aussi limité. Pour constituer sa “ musicothèque ”, il fallait piocher sur tous les sites à la fois. Sans parler des prix, identiques à ceux des CD vendus dans les magasins, pour une qualité inférieure.Tout cela a bien changé depuis un an. D’abord, à de rares exceptions près, tous les sites proposent au moins les catalogues des quatre grandes compagnies de l’édition musicale, à savoir Universal, Sony, EMI et Warner. Auxquels s’ajoutent, au coup par coup et selon les sites, ceux des labels indépendants, comme Naïve.Ensuite, l’abandon des DRM s’est généralisé, même si l’aide en ligne des sites, rarement à jour, parle toujours de l’acquisition des licences. L’acheteur d’un morceau est désormais libre de le transférer sur son baladeur, sur un autre ordinateur, de le graver sur un CD-Audio. Et tout cela, autant de fois qu’il le désire, sans restriction. Cette décision de supprimer les DRM va de pair avec l’arrivée de nouveaux formats. Le MP3 (garanti sans DRM) s’octroie la part du lion. L’AAC a encore quelques fidèles partisans comme Apple. Quant au format WMA, associé aux DRM tant décriés, il a presque disparu. Autre amélioration, la qualité sonore a été revue à la hausse. Elle se mesure au débit des fichiers numériques. Plus il est élevé, meilleur est le rendu. On trouve ainsi couramment des MP3 en 320 kbit/s, équivalent au son d’un CD-Audio.

La qualité en hausse !

Certains sites, comme Qobuz, commencent également à proposer des formats sans perte ou lossless, haut débit Internet et grosse capacité de disque dur aidant. Leur qualité est identique à celle du CD-Audio et propre à satisfaire les mélomanes les plus exigeants.Sur les formats sans perte, c’est le WMA Lossless qui a les faveurs des sites. Le format Flac, issu du monde du logiciel libre, a plus de mal à se faire une place. Côté prix, ils sont similaires d’un site à l’autre. Il faut débourser en moyenne 0,99 euro ou 1,29 euro pour un titre et 9,99 euros pour un album à télécharger. Néanmoins, on observe des différences ponctuelles. Comme chez les disquaires, il faut fouiller dans les bacs. Notamment dans les sections à petits prix des sites de téléchargement. S’y trouvent parfois des albums qui viennent de sortir, vendus à moitié prix. Dommage, à notre connaissance, qu’aucun moteur de recherche de musique légale n’existe. Notez enfin que, en fonction du site, vous devrez probablement installer un petit logiciel spécifique (disponible sur le site lui-même) pour pouvoir télécharger les titres acquis. Pour concocter ce dossier, nous avons acheté des morceaux de musique sur les huit principaux sites généralistes, ainsi que sur quatre boutiques plus spécialisées. De quoi vous en mettre plein les oreilles

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Olivier Lapirot et Valérie Quélier