“Peu d’acteurs ont réalisé que la création d’Euronext allait entraîner des bouleversements plus profonds que la fusion des Bourses de Paris, Bruxelles et Amsterdam“, assène Didier Duhem, président d’OTC Securities. Pour ce fondateur du regretté Easdaq, Euronext se présente comme une bourse paneuropéenne. Les sociétés qui désirent y réussir leur introduction ne peuvent se contenter d’une visibilité nationale, sous peine de voir leur cours flancher dangereusement. Fort de ce constat, notre homme décide de créer un compartiment au Marché libre, chargé de distribuer des labels et d’accompagner les valeurs à l’échelle européenne. OTC Securities, lancée fin 2000, s’entoure de prestataires pour dispenser des conseils et des services aux jeunes pousses ambitieuses. Un comité de sélection réunissant des représentants des actionnaires d’OTC et un membre de l’Anvar (Agence nationale de valorisation de la recherche ) trie les candidats. Ils doivent répondre à trois critères majeurs : avoir une implantation européenne, un taux de croissance du chiffre d’affaires élevé ?” frisant les 40 % ?” et, surtout, être profitables à court terme.A.S, éditeur européen de solutions de reporting et d’analyse décisionnelle (6,5 millions d’euros de chiffre d’affaires), répond à cette grille de critères. Logiquement, elle devient la première société labellisée par la plateforme d’introduction. “Concrètement, OTC Securities nous accompagne avant, pendant et après l’inscription au Marché libre, qui devrait être effective d’ici à quelques semaines. Ils nous recommandent des partenaires. Ce qui nous importe le plus, c’est l’image de qualité liée à OTC“, souligne Elisabeth Bely, PDG d’A.S.Didier Duhem a décidé de faire la lumière sur le Marché libre, où l’inscription requiert une publication juridique et financière des plus succinctes. Les sociétés accompagnées par OTC s’engagent à publier régulièrement leurs résultats. Une façon de se conformer avant l’heure aux exigences du Nouveau Marché.Créée par Chausson Finance, Actus, Europe Offering et KPMG, OTC Securities met en place un double modèle économique. “ Côté label, nous percevons une redevance annuelle maximale de 20 000 euros, que nous réinvestissons dans la promotion de notre marque, précise Didier Duhem. Nos bénéfices proviennent de notre activité de plateforme d’introduction. Nous prélevons des commissions auprès de nos partenaires.” OTC Securities projette de lever 1 million d’euros auprès de ses partenaires actuels ou futurs, avant de s’introduire au Marché libre en 2002. Après tout, l’entreprise se devait bien de donner l’exemple…
🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.