01net. : Quels sont les points qui vous ont marqué dans le discours prononcé par Jean-Pierre Raffarin, dans le cadre de l’EBG ?Oriane Garcia : J’ai été vraiment heureuse que le Premier ministre souligne le fait qu’il ne faille pas oublier le succès des entreprises des nouvelles technologies, malgré le dégonflement de la bulle. Il y a eu de belles réussites. Plus globalement, je pense qu’il est bon de traiter Internet de manière transversale. Toutes les couches de la population doivent avoir accès aux nouvelles technologies.D’accord, mais tout cela n’est-il pas un peu démagogique ?Il faut donner les moyens financiers aux Français de s’équiper, tant dans les foyers que dans les écoles. Les Français ont besoin d’avoir confiance dans ce média, et quoi de plus efficace que de s’y essayer ! Plus les internautes l’utilisent, plus ils sont en confiance. S’ils s’en servent à l’école où dans leurs démarches administratives, par exemple, ils y viendront.Et chez Lycos, comment accueillez-vous les mesures concernant la publicité en ligne ?J’attends d’en savoir plus. Si la réglementation européenne est votée, les internautes ne pourront avoir accès à la publicité qu’après un consentement préalable. On aura du vrai opt-in ! Notre business étant basé sur la publicité, je serai particulièrement vigilante.Il faut protéger le consommateur, mais sans tout interdire. Le Gouvernement doit consulter les professionnels plutôt que de foncer tête baissée.Etes-vous consultée à ce sujet ?Tout à fait.En tant que fondatrice de Caramail, que pensez-vous des mesures concernant la création d’entreprise ?Le Gouvernement propose aujourd’hui tout un ensemble de mesures. La plus frappante reste la possibilité de créer son entreprise pour 1 euro. Or, ce n’est pas forcément la meilleure : elle risque de déresponsabiliser le créateur.En ce qui concerne le financement, certaines sociétés high-tech ont des besoins importants. Les fonds d’investissement de proximité pourront favoriser le développement de projets au niveau local.Pour ma part, avec Caramail, je n’ai pas fait appel à du financement extérieur lors de la création. La vente du moteur Lokace à Infonie m’a permis de financer le projet jusqu’à la fin 1999, où j’ai levé 15 millions de francs.Mais c’est en multipliant les outils que des vocations pourront naître. Si je n’avais pas eu des créateurs d’entreprise dans mon entourage, jaurais été enseignante comme les autres membres de ma famille.
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