“En fonction du degré d’adhésion, le déploiement d’un même outil au sein d’entreprises de même taille, évoluant dans le même secteur, peut prendre deux mois ou deux ans”, estime Florence Desprets, directrice marketing chez l’éditeur CCMX. Trois populations traînent plus particulièrement des pieds : les salariés technophobes ou paranoïaques et les cadres intermédiaires, qui tiraient jusqu’alors leur pouvoir de la détention de l’information. Pluridisciplinaire, le comité de pilotage doit combattre les préjugés ?” liés, notamment, au “cyberflicage”?”, et sensibiliser les salariés aux bienfaits de l’intranet : le collaborateur a un accès direct à ses données personnelles, et le cadre dispose d’un outil de gestion prévisionnelle. Une fois l’intranet en ligne, faut-il faire cohabiter les deux circuits papier et virtuel ? Passé un délai de quelques semaines, Jean-Michel Russo, DSI de Crédit Agricole Indosuez, a cessé de signer les parapheurs qui continuaient de lui parvenir. Même une PME de cent cinquante personnes baignant dans la culture informatique, comme la SSII Integra, peut rencontrer des réticences en phase de rodage. “L’accueil a été difficile, admet Claire Daguenet, chargée d’études en ressources humaines. Les personnes n’avaient pas pris le réflexe d’utiliser l’intranet. Il a fallu sappuyer sur les managers.”
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