En transformant l’informatique en services, le modèle FAH favorise la concentration de tous les métiers informatiques sur une seule infrastructure là où, auparavant, il en fallait autant que le prestataire comptait de clients. En pratique, il convient de nuancer cette réduction des postes de travail du marché de l’emploi informatique. Les PME sont aujourd’hui la principale cible des FAH. Or, une grande partie d’entre elles ne disposent pas de service informatique parce que, souvent, elles n’en ont pas les moyens. Côté start up, le problème se pose différemment : partant de rien, elles profitent de la location d’applications pour, justement, ne pas développer de service informatique. C’est donc “dans les grands comptes disposant de services informatiques importants que la location d’applications va soulever de vrais problèmes “, reconnaît Jacques Degroote, PDG et fondateur d’ASPserve. Globalement unanimes, les prestataires FAH reconnaissent que le modèle favorise une réduction des besoins en ressources humaines. Même si la plupart restent assez discrets sur le phénomène. Et pour cause ! La majorité des prestataires met toutefois en avant le fait que l’entreprise ne peut y trouver que des avantages, compte tenu de la pénurie d’informaticiens sur le marché de l’emploi. D’autres soulignent l’évolution des métiers : “Ils ne feront plus de l’informatique au sens classique du terme, mais ils pourront développer de nouvelles activités”, estime Jean Collet, directeur général de GlobalASP. Au final, quel que soit l’impact effectif du modèle FAH sur la réduction des besoins en compétences, avant de basculer vers la location de ses applications, l’entreprise devra prendre en compte cet aspect et prévoir des plans de formation pour recycler ses informaticiens.
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