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Organisation : la multiplication des sites fait déraper la gestion d’un référentiel commun à toute l’entreprise

Plus il y a de sites, plus le risque d’erreurs et d’inefficacité est grand. Il faut s’interroger sur la manière de gérer ce capital de façon homogène.

Créer un site est facile. Si facile que leur nombre peut croître selon une courbe exponentielle si l’on n’y prend garde. Selon une enquête réalisée en Angleterre pour Tridion, une entreprise britannique compte ainsi en moyenne dix-sept sites, avec une fourchette variant de deux à… deux cents. Il suffit à une multinationale que chaque filiale crée sa propre adresse pour que la galaxie internet s’étende. Pour exemples, le groupe Vinci compte 146 sites, Peugeot une cinquantaine, Danone en dénombre 70. TotalFinaElf, né de la fusion de trois groupes pétroliers, a aujourd’hui en héritage deux cents URL. “Nous avons aggloméré des mondes différents ; la situation est ingérable”, s’alarme Stéphane Dutal, corporate communication Total. Le nombre de sites augmentant, certaines questions deviennent cruciales, tels la gestion du contenu, la maintenance, l’hébergement, la cohérence graphique. L’un des chantiers du “monsieur internet” nouvelle version est de faire converger les sites qui le peuvent et de réduire leur nombre. Chez TotalFinaElf, un groupe de travail a été créé pour l’occasion. Les premières conclusions portent sur le besoin de “développer des référentiels communs : graphiques, ergonomiques, sémantiques, juridiques et si possible techniques, même s’il est parfois difficile d’imposer des solutions informatiques à des branches qui ont leur propre budget et leur propre informatique”, explique Stéphane Dutal. Ces référentiels sont en travaux. Du côté technique, des règles d’hébergement et de plate-forme commune ont été édictées. Le but est d’aller vers le partage d’information et de bases de données, pour pouvoir mutualiser l’information. Chez Legrand, le problème a été pris en amont. Si la naissance d’un site reste une décision de la filiale, les outils pour le faire sont fournis par la maison mère. “Nous utilisons Publigen, qui permet de créer des pages et des arborescences. Il suffit d’un poste connecté au réseau. Le responsable communication de la filiale est formé. Après, il est autonome pour élaborer le contenu. Une charte graphique est intégrée dans l’outil et il existe une quinzaine de pages modèles”, explique Christian Ramousse, webmaster au sein de la communication externe de Legrand. Une réflexion globale sur les différents sites qui peuvent exister s’impose donc. Avec comme questions à se poser celles de l’hébergement, du choix des prestataires de service, des logiciels utilisés, de la maintenance et de la maîtrise du contenu.

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La rédaction