#Generation5G, c’est le nouveau hashtag qu’Orange veut imposer pour montrer son ambition en matière de 5G. « Nous voulons devenir le leader européen », a déclaré le responsable des réseaux d’Orange Arnaud Vamparys, lors d’une conférence de presse ce 07 février. L’occasion d’une démonstration de force avec la participation d’une myriade de partenaires qui sont tous montés sur scène.
De la couverture à Lille et Douai
Pour commencer, Orange va s’atteler à expérimenter la 5G de bout en bout dans les centres-villes de Lille et Douai entre mi-2018 et mi-2019. L’opérateur s’appuiera sur les équipements d’Ericsson et couvrira ces territoires dès que l’Arcep aura donné son feu vert pour exploiter les fréquences. « Il s’agira pour nous de vérifier les performances du réseau et d’éprouver la couverture », nous a confié Arnaud Vamparys. « Des utilisateurs internes seront invités à la tester mais avec des terminaux dans des sacs à dos ou des chariots dans un premier temps. Avec l’espoir d’introduire les premiers smartphones du marché, plus tard, en 2019. »
De la 5G fixe en Roumanie
Plus étonnant, Orange a pris la décision de plancher dès le deuxième semestre de cette année sur la 5G NR non standalone, ce standard défini au mois de décembre dernier qui fonctionnera encore avec un coeur de réseau 4G. Les opérateurs américains comme Verizon se sont déjà rués dessus, dans l’idée de fournir du très haut débit fixe à leurs abonnés qui n’ont pas accès à la fibre. « Nous serons les premiers en Europe à la tester », souligne Arnaud Vamparys. L’expérimentation aura lieu en Roumanie avec la coopération de Samsung et Cisco, sans certitude que cela débouche sur une application un jour en France. « Il s’agit d’une solution technologique de boucle radio pour apporter le très haut débit dans les derniers cent mètres », a précisé la responsable innovation, marketing et technologies d’Orange Mari-Noëlle Jégo-Lavaissière. Ce qui suppose que le territoire soit donc déjà partiellement fibré.
Priorité à la voiture connectée
Orange va aussi couvrir en 5G le site de Linas-Montlhéry afin de fournir de la connectivité à l’UTAC CERAM, une société privée qui va tester et homologuer des véhicules autonomes. L’opérateur a aussi prévu de déployer à l’automne 2018 une infrastructure mobile destinée aux véhicules autonomes avec Ericsson.
Dernière annonce, celle d’un prototype d’antenne intelligente capable de gérer aussi bien la connectivité 4G que 5G. Une entreprise menée en collaboration avec Nokia et Kahtrein. Toujours avec Nokia, L’opérateur prévoir de continuer à tester des usages BtoB sur le site de Saclay. Gestion des files d’attente et d’incendies, opérations de maintenance à distance, différents scénarios sont déjà explorés actuellement.
Concernant le calendrier, rien ne change. Orange garde pour objectif de compter plusieurs villes pilotes couvertes en 5G en 2019 au nombre desquels Lille et Douai. Mais l’ouverture commerciale de la 5G n’interviendra pas avant 2020 pour le grand public. « La priorité sera de prendre le relai de la 4G qui risque d’arriver à saturation à cette date-là. On va commencer là où on aura besoin d’écouler le trafic », a prévenu Mari-Noëlle Jégo-Lavaissière. Les applications IoT, elles ne devraient pas intervenir avant 2022, en revanche. En même temps que les débuts de la voiture autonome.
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