‘ Il s’agit de deux premières mondiales ‘, jubile Didier Quillot, président directeur général d’Orange France, lors de la présentation à la presse de son dernier-né. L’opérateur
annonce en effet la disponibilité, au deuxième trimestre 2004, de Talk Now, un service Push to Talk fonctionnant pour la première fois avec la norme GSM et à une échelle internationale.D’abord commercialisé en France et en Grande Bretagne, Talk Now sera ensuite proposé, à la fin de l’année 2004, dans dix autres pays, dont la Suisse, la Belgique, les Pays-Bas et l’Egypte.En pratique, l’utilisateur devra disposer d’un terminal GSM compatible Talk Now, c’est-à-dire équipé du logiciel développé par Kodiak Netwoks, partenaire d’Orange dans cette opération. Pour sa démonstration,
l’opérateur a fait appel au Tréo 600, de Handspring, mais d’autres modèles seront proposés durant l’année.
Des conférences à plusieurs sur mobiles
Le principe de fonctionnement de Talk now s’apparente à celui des talkies-Walkies. L’utilisateur appuie sur un bouton dédié afin d’établir instantanément une communication vocale avec le correspondant de son choix,
qu’il sélectionne dans une liste de noms affichée sur son mobile.En relâchant le bouton, il peut entendre, éventuellement avec la fonction haut-parleur, la réponse de son interlocuteur. La fonction est aussi disponible pour un groupe d’utilisateurs (jusqu’à 50 correspondants), ce
qui permet d’établir des conférences à plusieurs, très pratique pour improviser des réunions.Le service s’inspire directement des logiciels de messagerie instantanée sur Internet (ICQ, Yahoo Messenger, Windows Messenger…) avec des pictogrammes (smileys) souriants ou éteints pour indiquer la disponibilité ou non de
chaque interlocuteur. Si un correspondant n’est pas disponible, le message sera alors enregistré dans sa boîte vocale.
D’abord pour les entreprises
Dans un premier temps, l’opérateur français vise le marché des entreprises. Talk Now ne sera commercialisé pour le grand public qu’à partir du troisième trimestre 2004. Ce service vise donc en priorité les entreprises
‘ d’une certaine taille, qui connaissent des problématiques de gestion d’équipes ‘, précise Jean-Marie Culpin, directeur du marché Entreprises d’Orange France.‘ Talk Now s’adresse aussi bien aux cols blancs qu’aux cols bleus ‘, indique de son côté Didier Quillot. En effet, les applications sont nombreuses : une équipe sur un chantier, un
central souhaitant joindre sa flotte de transporteurs, un chef de projet qui doit interroger son équipe…A l’horizon du premier trimestre 2005, Orange espère avoir converti un million d’utilisateurs (professionnels et grand public) en l’Europe à ce service Talk Now. Il sera proposé en complément des services GSM voix
traditionnels.Pour en bénéficier en émission comme en réception, l’abonné dOrange devra donc s’acquitter d’un forfait mensuel et les communications seront facturées au correspondant émettant l’appel.Pour le moment, Orange se refuse à donner la moindre indication sur les tarifs ni sur le revenu par abonné escompté.
Un nouveau service rentable
L’opérateur dispose cependant d’un bon indicateur : l’engouement suscité aux Etats-Unis par les services équivalents lancés par Nextel, Verizon et Spring sur des technologies concurrentes du GSM. Tout en
restant discret sur les montants investis (‘ quelques millions d’euros pour l’industrialisation ‘), Orange reconnaît par ailleurs qu’ils sont ‘ relativement faibles ‘,
comparés à ceux exigés par d’autres projets.En effet, techniquement, Talk Now utilise simplement le circuit voix normal du réseau GSM déjà en place et l’infrastructure SMS pour afficher la disponibilité des utilisateurs sur l’écran.L’opérateur est donc optimiste. En annonçant cette première mondiale, non seulement il vise la prime au premier arrivant sur le marché européen, mais encore il devance son concurrent et leader paneuropéen, Vodafone.
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