D’ordinaire discret sur ce type de négociations, Orange a annoncé hier soir via un bref communiqué de presse qu’il mettait « fin aux discussions sur un accord de partage de réseau mobile avec Free ». L’idée d’un accord similaire à celui qui lie Bouygues Telecom et SFR depuis 2014 tombe à l’eau.
Cela ne remet toutefois pas en cause l’accord d’itinérance permettant encore à Free d’utiliser les réseaux 2G et 3G d’Orange moyennant rémunération.
Orange n’avançait pas, d’après Xavier Niel
L’officialisation de cet échec par Orange est due probablement aux propos tenus par le fondateur de Free Xavier Niel dans la journée d’hier devant l’Association des journalistes économiques et financiers. D’après Les Echos, il y aurait le premier annoncé la fin du projet.
Non sans glisser quelques phrases assassines. « On a découvert que le rythme d’une entreprise entrepreneuriale comme Iliad n’est pas celui d’Orange. On a bossé, mais nous n’y arrivions pas. Face à nous, il y avait une société qui n’avançait pas, qui ne tranchait pas », aurait déclaré Niel.
La fin d’une idylle
De son côté, Orange parle dans son communiqué de presse d’ « une divergence de stratégie de déploiement ». On comprend mieux également pourquoi Stéphane Richard a vertement critique la qualité du réseau mobile 5G de Free Mobile ce mercredi. Il l’avait accusé de faire de la « fausse 5G » en s’appuyant beaucoup sur la bande 700 MHz autrefois dévolue à la 4G.
Après un début de relation difficile, les deux hommes avaient fini par s’apprécier et même afficher leur complicité ces dernières années, comme on peut le voir sur la photo en haut de l’article. Free Mobile et Orange s’étaient attelés concrètement à cet accord de partage dès 2019, mais l’idée était dans l’air depuis plus longtemps. Ce rapprochement avait fini par être adoubé l’Arcep. La fin des pourparlers semble signifier le retour à une relation conflictuelle entre les deux hommes par médias interposés.
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