Alors que la bataille autour de la 4G s’intensifie, de nouvelles alliances pourraient bientôt se forger. SFR et Bouygues projettent de mutualiser leurs infrastructures mobiles, dans le but notamment d’abaisser le coût de déploiement du très haut débit mobile. Hier, à l’occasion d’une conférence de presse, Orange n’a pas exclu de nouer un accord similaire dans le futur. « J’ai toujours dit qu’on était ouvert à cette idée de mutualisation des réseaux. L’accord d’itinérance avec Free préfigurait déjà cette question-là. Mais je veux garder, au moins un certain temps, un vrai avantage exclusif par rapport à nos clients sur la 4G », explique Stéphane Richard. Autrement dit : pourquoi pas sur le principe, mais pas tout de suite, car nous avons la meilleure 4G du marché et il n’est pas question de la partager avec un autre.
Quant au partenaire éventuel, il ne pourrait s’agir à priori que de Free. « Si SFR et Bouygues vont au terme de leur accord, il ne reste plus tellement de possibilités pour un partenaire éventuel », souligne le PDG. Il est certain que pour Free, un tel accord serait particulièrement bénéfique. Dans le déploiement 4G, le quatrième opérateur est intrinsèquement limité, car son parc de supports d’antennes est relativement faible (2600 pour Free, 18000 pour Orange, 16 000 pour SFR et 13 000 pour Bouygues). C’est normal : les trois autres opérateurs ont précédemment déployé les réseaux 2G et 3G, et ils peuvent maintenant s’appuyer sur ces sites existants pour déployer la 4G plus rapidement. Free n’a pas cet avantage. Un partenariat avec Orange lui permettrait de rester dans la course.
L’Autorité de la concurrence à priori favorable
Mais l’Autorité de la concurrence donnerait-elle son feu vert pour une telle constellation ? A priori oui. Dans un avis datant de mars 2013, l’institution indique clairement être en faveur des mutualisations de réseaux, en particulier « lorsqu’un opérateur nouvel entrant éprouve des difficultés à déployer un réseau en propre suffisamment dense, que cela vienne de contraintes internes (insuffisance du patrimoine de fréquences par exemple) ou externes (rareté des points hauts, obstacles environnementaux, etc.) ». Ce qui est justement le cas de Free.
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