Les incidents survenus du 20 mars sur le réseau Free entraînent des conséquences inattendues. Pour Jean-Luc Silicani, président de l’Arcep, ces problèmes sont liés aux « difficultés techniques dans l’interconnexion entre les réseaux de Free et d’Orange ». Il n’en a pas fallu plus à Orange pour réagir. Durant le week-end, l’opérateur historique a affirmé à l’AFP qu’il n’hésitera pas dénoncer le contrat qui le lie à Free Mobile « si des incidents sur le réseau de Free Mobile devaient affecter la qualité de service » de ses propres offres commerciales. Et de réfuter toute responsabilité dans les incidents.
« Les deux parties ont sous-estimé la quantité de trafic »
Coupant la poire en deux, l’Arcep ne rejette pas toute la faute sur la société de Xavier Niel, loin de là. Pour l’organisme de contrôle, Orange a aussi sa part de responsabilité : « les deux parties ont sous-estimé à la fois le nombre d’abonnés et la quantité de trafic passant par le réseau d’Orange. » Que peut-il se passer désormais ? C’est la question que se posent quelque 2 millions d’abonnés séduits par l’offre illimitée de Free. Orange va-t-il mettre sa menace à exécution ou le contrat sera-t-il renégocié ? Dans les deux cas, ce sera considéré comme une manière un peu légère de lâcher le quatrième entrant. Il faudrait pour autant que cette menace soit exécutable.
« Free respecte son engagement »
Pour l’autorité de régulation, les choses n’ont rien d’anormales. Dans un entretien au Figaro, Jean-Luc Silicani réaffirme que Free respecte son engagement de couverture de 27 % de la population. L’Arcep vérifiera en 2015 si Free a atteint sa mission de couvrir 75 % de la population. Quant à la perte d’emplois constatée (entre 5 000 et 10 000 selon Orange), le président de l’Arcep précise que « sur un total de 150 000, cela représente 3 %, c’est-à-dire moins que les départs à la retraite de ce secteur. Et, dans le même temps, l’écosystème numérique va créer beaucoup d’emplois. Le solde sera sûrement nettement positif ».
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