Le lancement des services de messagerie multimédia s’accélère. Après T-Mobile et Vodaphone, c’est maintenant Orange qui annonce la disponibilité du MMS (Multimedia Messaging Service) en Europe.La filiale de France Télécom a choisi l’Angleterre pour lancer ses premières offres commerciales. La France et quatre pays européens (Belgique, Danemark, Pays-Bas et Suisse) sont les prochains sur la liste.
Deux services facturés à l’acte entre 0,39 et 0,63 euro
En Angleterre, l’offre d’Orange comprend pour l’instant deux services : l’émission de photos et la réception de flashes d’informations illustrés.Avec le premier service, il est possible d’envoyer un message combinant une photo en couleurs, du texte et du son à un destinataire muni d’un téléphone MMS ou à une simple adresse électronique. Bien entendu, il faut pour cela disposer d’un téléphone équipé d’une caméra.Chaque message est facturé 40 pence (0,63 euro) à l’émetteur, soit presque quatre fois plus qu’un simple SMS (0,15 euro en France).Le second service propose aux utilisateurs de recevoir sur leur téléphone MMS des flashes illustrés (sports, infos…), moyennant 25 pence (0,39 euro) par message.
La killer application des réseaux de données
Pour Orange, comme pour les autres opérateurs de téléphonie mobile européens, le développement des services de données multimédia est la clé de la croissance du revenu par abonné. C’est sans doute ce qui explique leur précipitation à lancer le MMS, alors que les terminaux compatibles se font rares, et que les garanties de compatibilité entre les équipements de marques différentes ne sont pas encore acquises.A ce jour, le T68i d’Ericsson est le seul mobile MMS disposant d’une caméra, et encore faut-il pour cela lui adjoindre un petit module. Il sera rejoint cet été par le 7650 de Nokia, muni d’une caméra intégrée. Les deux modèles sont proposés par Orange en Angleterre.Concernant l’infrastructure du réseau, l’opérateur a choisi la plate-forme MMS de Nokia. Au passage, il rappelle que l’interopérabilité entre les différentes plates-formes et les terminaux n’est pas garantie. Dans un communiqué, il invite les différents acteurs du marché à travailler ensemble afin d’éliminer les risques d’incompatibilité entre les réseaux. Pas très rassurant pour les premiers adeptes du MMS.
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