Successivement prévue pour fin 2000, janvier 2001, premier trimestre 2001, Orange ne se risque plus au jeu des pronostics et vise désormais la commercialisation de ses services GPRS pour ” l
‘automne 2001 “. Au terme d’un toilettage du réseau GSM qui aura coûté ” moins de 1 milliard de francs “, assure Julien Billot, directeur marketing multimédia mobile d’Orange France. L’opérateur proposera ses packs GPRS autour de terminaux venant épauler le triband P260 de Motorola, seul portable conçu pour le GPRS disponible à ce jour.A défaut d’être équipé de ces portables dernier cri, le seul avantage tangible pour le détenteur d’un téléphone WAP classique sera de bénéficier d’un débit de transfert de données quatre fois plus rapide que celui permis par le GSM (9,6 kbits/s contre près de 40 kbits/s).
Apprivoiser le marché pas à pas
Au ” forfait voix ” classique s’adjoindra un ” forfait débit “, dont le prix plancher fixé à moins de 50 francs autorisera un volume de débit rich média d’une” dizaine de megaoctets “. Fort des 700 000 utilisateurs actifs du WAP GSM, visant ” le million pour la fin de l’année “, l’opérateur entame le mois prochain les tests d’usage auprès de deux mille particuliers et professionnels.Les entreprises y verront l’opportunité de renforcer les connexions sécurisées à leur intranet, tandis que les particuliers pourront accéder à une série de services de proximité et d’achat en ligne. Outre les partenaires acquis, (Guide du Routard, Guide Michelin, Mappy.com notamment), des rapprochements sont en cours avec Aujourd’hui-Le Parisien pour la presse et Cityvox pour le cinéma, sans que rien ne soit encore finalisé. Prudent, l’opérateur ambitionne de ” comprendre les besoins de l’internaute en situation de mobilité “, sans pour autant céder le pas aux sirènes du m-commerce, marché ” embryonnaire et immature “, rappelle Julien Billot.
Le GPRS sera exploité durant ” 6 à 7 ans “
L’augmentation escomptée de la facture moyenne de 20 % des abonnés ?” selon ses prévisions ?” représentera toujours 80 % des ressources de l’opérateur, contre seulement 20 % pour les revenus générés par les partenaires commerciaux (référencement, publicité, commission sur achats). Etape transitoire, le GPRS devrait tout de même être exploité “six à sept ans”, le temps de financer les 30 milliards de déploiement du réseau UMTS.Reste, en attendant, pour l’opérateur leader du marché français à réussir sa communication institutionnelle, amorcée “
d’ici la fin de l’année “. Nouvelles couleurs identitaires ?” orange, blanc, noir, nouveau nom Orange ?”, le baptême du feu s’annonce délicat quand les opérateurs concurrents commencent déjà à distiller l’orange sur leur panneaux publicitaires…
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