Passer au contenu

Orange France : ” Lancer le GPRS sans services et sans terminaux ne sert à rien. “

” Quand vos services seront-ils vraiment opérationnels ?Notre lancement sera possible dès que nous disposerons d’une gamme étendue de terminaux, notamment des terminaux couleur. Aujourd’hui, nous…

” Quand vos services seront-ils vraiment opérationnels ?Notre lancement sera possible dès que nous disposerons d’une gamme étendue de terminaux, notamment des terminaux couleur. Aujourd’hui, nous ne disposons encore que de terminaux Motorola qui ont passé, avec succès, les premiers les tests de qualification. Notre lancement en grand volume est prévu pour le premier trimestre 2002, mais nous sommes d’ores et déjà en phase précommerciale auprès de 2 000 utilisateurs en entreprise. Quoi qu’il en soit, nous ne ferons pas de surpromesses comme avec le WAP. Nous avons lancé nos premiers services en Suisse, en Belgique et au Portugal, mais ce sont plutôt des tests commerciaux grandeur nature. Pour l’ensemble du groupe Orange, rendez-vous au deuxième trimestre 2002.Les obstacles techniques sont-ils aujourd’hui surmontés ?Pour la partie réseau, tout à fait. Nous avons décidé de dédier des parties de notre réseau à l’écoulement du seul trafic GPRS afin d’assurer une vraie qualité de service, et nous sommes prêts pour la facturation. Enfin, tous les terminaux seront compatibles d’ici le mois de février.Quels sont vos objectifs commerciaux ?En un an, nous avons obtenu près d’un million d’utilisateurs du WAP. Nous avons le même objectif pour les services GPRS. Cela peut apparaître modeste, mais nous souhaitons vraiment des clients qui aient des services multimédias, qu’ils soient GPRS ou non. Nous prévoyons de réaliser 25 % de notre chiffre d’affaires uniquement sur le trafic données contre environ 5 % à 8 % actuellement.Avec près d’un an de retard, avez-vous eu le temps de parfaire vos services ?Il faut bien comprendre que notre calendrier de déploiement des services data est indépendant du GPRS. De plus, lancer le GPRS sans offrir des services ne sert à rien. Nous serons prêts à la fin de l’année pour ouvrir plusieurs kiosques de services à de multiples fournisseurs. Cependant cela sera tout de même différent du Minitel, car nous souhaitons distinguer le coût du transport de celui du contenu. D’ailleurs, notre facture fera clairement apparaître les deux.Qu’est-ce qui devrait différencier votre offre de celle de votre concurrent SFR ?Je ne peux pas commenter les offres de mes concurrents. Ce n’est pas très clair : on entend parler de Vizzavi, puis de Vivendi Universal Music. Nous développons des chaînes comme un bouquet de services de télévision par satellite avec des services de base et d’autres plus élaborés. Ce schéma sera standardisé pour tous les opérateurs Orange dans le monde.Le GPRS ne risque-t-il pas de se télescoper avec le lancement de l’UMTS, prévu pour la fin de l’année prochaine, voire début 2003 ?Pourquoi cela ? Tous les services que nous développons seront disponibles pour la troisième génération de téléphonie mobile. Pour l’UMTS, nous venons de passer notre appel voix-donnée-image sur un réseau UMTS, et le réseau commencera à être déployé à partir de 2002. Comme pour le GPRS, il nous faudra, pour lancer les services, une gamme de terminaux étendue et surtout compatibles GSM, GPRS et UMTS. Je suis assez confiant, car les constructeurs ont beaucoup à perdre dans cette affaire. Le constructeur qui manquera la troisième génération n’aura pas d’avenir dans les télécoms ! “

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.


Jérôme Desvouges