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Orange face au procès de France Telecom

Sept anciens dirigeants de l’entreprise sont accusés de harcèlement moral. Ils étaient en poste au moment où des salariés s’étaient donné la mort il y a une dizaine d’années.

L’ex-PDG de France Télécom Didier Lombard, ainsi que six autres anciens cadres sont accusés de harcèlement moral ou de complicité de ce délit à l’échelle de toute l’entreprise. Leur procès s’ouvre aujourd’hui.

Une vague de suicides

C’était l’époque où France Telecom ne s’appelait pas encore Orange. Dix-neuf salariés se suicident entre 2007 et 2010. 12 autres tentent de le faire. Ils laissent derrière eux des témoignages accusant leur employeur de les avoir poussés à bout. Il faut dire qu’un vaste plan de restructuration est alors à l’œuvre.

22 000 postes à supprimer

Après la baisse de participation de l’Etat dans France Telecom en 2004, Didier Lombard veut supprimer 22 000 postes et en muter 14 000 pour faire des économies, désendetter la société et mieux affronter la concurrence. Mais il ne peut procéder à des licenciements économiques car les effectifs sont composés de fonctionnaires. Les dirigeants d’alors, mis en cause aujourd’hui, ne sont pas accusés d’avoir causé la mort des victimes mais d’avoir créé intentionnellement un climat délétère pour les convaincre de partir ou changer de poste.

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Amélie CHARNAY