C’est le site Reflets.info qui révèle l’information : depuis peu, Orange a modifié les conditions d’utilisation pour ses abonnements Internet. En les acceptant, l’utilisateur autorise purement et simplement le FAI à inspecter le trafic qui entre et qui sort de sa box.
Concrètement, voici, en substance, ce que reçoivent les abonnés Orange : « Par l’acceptation de cette offre, vous autorisez France Télécom à utiliser les données relatives à votre trafic afin de pouvoir vous proposer les produits ou services de France Télécom pouvant répondre à vos besoins, et ce pour une durée de douze (12) mois à compter de leur émission. Vous pouvez vous opposer à cette utilisation à tout moment en contactant l’Orange Service Clients – Gestion des données personnelles – 33734 Bordeaux cedex 9 ».
Evidemment, l’information est noyée au milieu de l’e-mail récapitulatif de la commande. Elle est désormais également fournie dans les conditions générales des offres Internet Orange comme le montre cette capture.
Le problème, c’est qu’Orange impose, par défaut, cette inspection de votre trafic. Dans le jargon marketing, c’est de l’opt out, ce qui signifie qu’en acceptant les nouvelles conditions, vous vous soumettez d’emblée à cette surveillance de votre trafic. Pour la refuser, vous devez en informer Orange… par courrier postal !
Deux reproches
D’une part, on peut dire que le FAI fait tout – ou tout du moins pose de nombreux obstacles – pour empêcher l’abonné d’échapper à cet espionnage. Et d’autre part, sous couvert de mise en place de campagne marketing ciblée, Orange installe une technologie très intrusive (et d’ailleurs déjà largement éprouvée dans quelques pays aux régimes dictatoriaux), la DPI (Deep Packet Inspection), qui n’est autre qu’une inspection profonde des paquets de données qui transitent par votre box. En d’autres termes, le FAI est capable de « voir » tout ce qui entre et qui sort : session de surf sur la Toile, e-mails, téléchargements…
🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.