Stéphane Richard, directeur général de France Télécom/Orange, était l’invité du Grand Jury sur RTL le 12 décembre. Il s’est exprimé sur l’arrivée de Free sur le marché du mobile en 2012. Il a indiqué n’avoir « ni complexe ni terreur » vis-à-vis de ce nouveau concurrent. « Le marché est déjà saturé. Free va essayer de prendre les clients des autres en cassant les prix, comme il le claironne », explique Stéphane Richard.
Une perspective qui ne fait pas peur au PDG : comme il l’a rappelé à plusieurs reprises, Orange a des atouts qui font défaut à Free. Il cite ses équipes de techniciens, son réseau de 1 200 boutiques, ainsi qu’une couverture 3G qui touche 95 % de la population (contre 25 % pour Free).
Des terminaux subventionnés ?
Orange va-t-il se lancer dans une guerre des prix en 2012, afin de suivre les tarifs planchers annoncés par Free ? Rien n’est moins sûr. « Certains types de consommateurs verront peut-être leurs prix baisser, mais ce ne sera pas pour tout le monde », expliquait Stéphane Richard. Plus généralement, il se montre sceptique sur les bénéfices financiers que pourront retirer les usagers après l’arrivée du nouvel opérateur, notamment sur la mise en place d’abonnements à tarif social pour les plus modestes.
M. Richard pointe aussi le problème de la subvention du terminal : « 80 % des Français [prennent] aujourd’hui un abonnement mobile en achetant un téléphone. C’est ce qui déclenche la consommation. Est-ce que Free va subventionner les terminaux, je crois que non, ils ont une autre idée. D’ailleurs, ils n’ont pas de réseau physique. »
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