La filiale de France Télécom a expliqué que les équipementiers retenus financeraient ces commandes concernant la téléphonie mobile de troisième génération UMTS à hauteur de 150 % grâce à des crédits fournisseurs (vendor financing).Le groupe finlandais Nokia s’est taillé la part du lion avec des contrats d’un montant total de 1,5 milliard d’euros en Allemagne, en France et en Grande-Bretagne.Le suédois Ericsson s’est vu octroyer 500 millions d’euros pour déployer ses équipements en Allemagne.Enfin, Alcatel doit se contenter d’un peu plus de 300 millions d’euros pour la France, où il devra couvrir le nord du pays, Nokia ayant été choisi pour la partie Sud.Didier Quillot, directeur général d’Orange France, a expliqué que l’appel d’offres groupé pour l’UMTS avait permis des économies chiffrées à 220 millions d’euros dès 2001. Les crédits fournisseurs sont valables pour trois ans avec une possibilité d’extension de quatre ans de plus en Allemagne.” Pour la partie allemande, le financement est entièrement sécurisé par la partie vendor financing, ce qui fait que France Télécom n’aura pas besoin de venir en aide à MobilCom “, a dit Didier Quillot lors d’une conférence téléphonique. Si la société de commercialisation de services MobilCom, dont il détient 28,5% et qu’il a aidé à obtenir une licence UMTS de 8,4 milliard d’euros, n’avait pas obtenu de crédit fournisseur, l’opérateur français aurait dû lui avancer 1 milliard d’euros.Sur les 2,3 milliards d’euros de contrats accordés par Orange, l’Allemagne représente 1,3 milliard, la France un peu moins de 600 millions et la Grande-Bretagne 450 millions.Selon une source industrielle, la condition sine qua non pour être retenu par MobilCom, dont la situation financière est fragile, était l’attribution d’un crédit fournisseur généreux.Didier Quillot n’a pas exclu qu’il y ait un partage des réseaux UMTS pour réduire les coûts mais il a refusé de répondre à une question sur l’existence de discussions sur le sujet.A Francfort, le PDG de MobilCom, Gerhard Schmid, a fait état de ” contacts “ avec plusieurs opérateurs et de ” pourparlers avancés “ avec un acteur qu’il a refusé de nommer. Nokia, Alcatel et Ericsson devront fournir lensemble des infrastructures UMTS (c?”ur de réseau et stations de base), Orange prévoyant de commercialiser ses services dans la deuxième moitié de 2002.
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