France Telecom (FT) s’engage dans ce qui pourrait être un long conflit avec l’opérateur de téléphonie mobile allemand Mobilcom, dont il est le premier actionnaire à 28,5 %. À l’origine de l’imbroglio dans lequel s’est embourbé le groupe français, il y a les obligations réciproques qui le lient à Mobilcom. Ce dernier affirme que FT s’est engagé en mars 2000 à soutenir les efforts de sa filiale d’outre-Rhin en matière d’UMTS. Mais depuis, les conditions du marché de la troisième génération de téléphonie mobile s’étant durcies, l’opérateur français serait moins enthousiaste. Ce qu’il dément, accusant Mobilcom de vouloir le contraindre au rachat et, finalement, à éponger sa dette de 6 milliards d’euros. Mais FT est déjà endetté à hauteur de 65 milliards d’euros. Plus grave: l’accord passé entre Mobilcom et FT/Orange manque totalement de clarté. Au point que l’on se demande si Michel Bon sait où il en est. Dans le document comptable de référence de l’exercice 2000 de FT, on peut lire sur la même page que “France Telecom a transféré à Orange sa participation dans le capital de Mobilcom ainsi que les droits et obligations issus du pacte d’actionnaires”, et, plus loin, que “France Telecom a pris l’engagement de consentir des prêts à Mobilcom ou garantir ses emprunts auprès des tiers. Cet engagement n’a pas été transféré à Orange.” Clair, n’est-ce pas ? Cerise sur le gâteau : fin février, Mobilcom a menacé de poursuivre FT pour avoir rompu une clause dexclusivité en prenant des parts dans un équipementier allemand de téléphonie mobile.
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