” Oracle9i est la base de données ultime “, déclamait avec son habituelle modestie Larry Ellison, PDG d’Oracle, à l’occasion du lancement officiel de son nouveau SGBD. Désormais disponible, Oracle9i est constitué, bien sûr, de la base de données (Oracle9i DataBase), mais aussi d’un serveur d’applications (Oracle9i Applications Server) et des outils de développement qui y sont associés (Oracle9i Developer Suite).Ce nouveau système vise “évidemment, les applications d’e-commerce “, affirme Pascal Rawsin, responsable marketing Serveurs de données chez Oracle France, mais nous souhaitons aussi attirer les entreprises désireuses de porter leur base mainframe dans des environnements NT ou Unix”. Autrement dit, l’objectif est d’inciter les utilisateurs de DB2, la base concurrente d’IBM, à migrer vers un environnement tout Oracle.
Améliorer la fiabilité et la sécurité
Pour les y inciter, Oracle9i DB bénéficie de plusieurs dispositifs destinés à améliorer la fiabilité et la sécurité. A commencer par l’intégration de la technologie Cache Fusion au sein de l’architecture Real Application Clusters.Concrètement, la technique de mise en cluster d’Oracle repose sur le partage des caches mémoire sur chaque n?”ud, ce qui, en cas d’arrêt d’un des n?”uds, permet aux autres de prendre le relais en conservant l’intégralité des requêtes. Et si cette technique accélère les temps d’accès, “chacun des n?”uds sait précisément ce que font les autres “, précise Pascal Rawsin.Un composant supplémentaire, le 9i Data Guard, renforce ce mécanisme et reprend le vieux concept de base maître et esclave. Ce dispositif autorise ainsi la réplication des journaux d’événements d’une base vers neuf autres.En ce qui concerne l’administration, Oracle annonce, sans toutefois apporter trop de précisions, avoir amélioré la gestion de la SGA (System Global Area), la mémoire centrale de la base. De plus, la maintenance à chaud est maintenant autorisée. La sécurité a elle aussi fait l’objet de sérieuses améliorations. Ainsi, l’éditeur intègre la notion de ” Label Security “, un mécanisme de blocage en écriture ou en lecture d’une ligne, d’un champ et même d’une cellule, selon les droits des utilisateurs.Cette technique est renforcée par la notion de base de données virtuelle, qui correspond à l’utilisation de filtres SQL permettant de masquer ou d’afficher les rangs ou les tables d’une base.
Oracle DB intègre un moteur OLAP
Autre amélioration, le moteur Olap (On Line Analytical Processing) d’Oracle fait désormais partie du c?”ur d’Oracle9i. Principaux objectifs : faciliter l’établissement de statistiques à partir des accès clients et , par exemple, fournir aux applications de commerce électronique une plate-forme d’analyse globale des comportements.Dans ce cadre, un moteur intégré à Oracle9i DB mettra à profit les analyses pour formuler automatiquement des suggestions en fonction de l’historique des achats. S’il n’a toujours pas de moteur natif XML, Oracle9i améliore toutefois l’intégration des outils de conversion pour stocker des documents au format XML. De plus, un nouveau type de données XML fait son apparition.
SOAP fait son apparition
Par ailleurs, assurant qu’il mettrait ses produits en conformité avec les standards du Net dès leur achèvement, Oracle prend acte de l’avènement de SOAP (Simple Object Access Protocol) et l’adopte comme protocole de transport de services Web au sein d’Oracle9i AS.Le serveur d’applications bénéficie aussi d’un nouveau noyau compatible J2EE, dont l’empreinte mémoire n’est que de 20 Mo.Il est livré avec 9i AS Portal, une plate-forme de création de portails Internet et de gestion de contenu. Cette dernière comporte un middleware de fourniture de contenu pour les terminaux sans fil, avec services de géolocalisation.Si l’offre intégrée d’Oracle semble séduisante, il reste à savoir si les entreprises céderont à la tentation. Oracle9i ressemble au concept de machine dédiée Raw Iron, une base de données que la société avait lancée il y a quelque années : facile à installer, simple à administrer, mais liant l’utilisateur à un même fournisseur.Un écueil que l’éditeur fera peut-être oublier en jouant de la baisse des prix. Oracle Corporation a en effet indiqué son l’intention de revenir à un modèle de tarification par processeur, plus simple et moins cher que le modèle à l’unité de puissance.
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