La fin de l’hiver s’annonce rude pour Oracle. Une plainte vient d’être déposée au nom de tous les acquéreurs d’actions de l’éditeur entre le 1er décembre et le 1er mars 2001. “Le défendant prétend que sa suite 11i ne requiert aucune intégration pour implémenter le produit”, peut-on lire dans l’intitulé de la plainte.Selon les plaignants, le PDG d’Oracle n’ignore pourtant pas que des problèmes techniques massifs affectent ladite suite logicielle. En sus, les modules de gestion de la relation client seraient particulièrement concernés par les bogues.Conséquence : sa mise en oeuvre exigerait un coûteux travail d’intégration. “Je n’arrive pas à croire que quelqu’un puisse être assez naïf pour penser qu’un logiciel ne nécessite pas d’intégration”, s’étonne Didier Lambert, directeur des systèmes d’information d’Essilor et président de l’Aufo (Association des utilisateurs français d’Oracle).Il est également reproché à l’éditeur de pavoiser sur des économies ?” pas moins d’un milliard de dollars ?” réalisées grâce à l’utilisation en interne du progiciel. Pour les juristes, l’explication est toute autre : ces gains seraient surtout dus à un plan de licenciement portant sur quelque 2 000 salariés.” Si l’on attaque les éditeurs sur la foi du discours marketing, il ne va pas y avoir beaucoup de survivants “, ironise le président de l’Aufo. Tout en reconnaissant que, sous la pression du marketing, les éditeurs commercialisent des produits de moins en moins aboutis.
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