Oracle ne lâche pas prise. La firme de Larry Ellison s’est donné sept jours supplémentaires pour convaincre les actionnaires de Peoplesoft d’accepter
son offre de rachat d’actions. Celle-ci court désormais jusqu’au 18 juillet.Il y a trois semaines, l’éditeur de bases de données avait réajusté sa proposition en la portant à 19,5 dollars par action, contre 16 dollars au moment de l’annonce de son OPA, le 6 juin. Au 3 juillet,
11 % des actions de Peoplesoft étaient passées aux mains d’Oracle.Le conseil d’administration de Peoplesoft se réjouit de ce score. Il estime qu’il traduit la convergence d’analyses entre les actionnaires et des dirigeants de Peoplesoft dans leur refus de vendre la société à son
plus proche concurrent. ‘ L’offre d’Oracle sous-estime la valeur de l’entreprise et lui fait courir des risques inacceptables ‘, indique Peoplesoft.
Des chiffres meilleurs que prévus
Début juillet, une autre bonne nouvelle ?” plus inattendue ?” a mis du baume au c?”ur des dirigeants de Peoplesoft. Les premiers chiffres du deuxième trimestre sont meilleurs que prévu. Le volume des ventes
devrait s’établir entre 490 et 500 millions de dollars, alors que la société tablait plutôt sur 450 à 460 millions. De manière surprenante, l’activité n’a pas souffert des incertitudes liées à l’offre de rachat
d’Oracle.L’explication tient sans doute aux garanties de remboursement apportées par Peoplesoft à ses clients en cas de rachat de la société et de fermeture de ses lignes de produits, pouvant atteindre jusqu’à cinq fois le montant
des licences. Ces bonnes nouvelles ont fait légèrement remonter le cours de l’action de Peoplesoft, qui, le 10 juillet, flirtait avec la barre des 18 dollars.L’issue de l’OPA d’Oracle reste toutefois bien incertaine. En attendant, Peoplesoft et JD Edwards s’activent pour clore leur fusion.
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