Après la technologie, place à la tarification. C’est ce qui résume la récente annonce d’Oracle en matière de progiciels applicatifs. L’éditeur a décidé, le 18 décembre dernier, d’harmoniser les modèles
de licences de ses principales lignes d’applications. Difficile, pour l’instant, d’en mesurer l’effet. Les clubs utilisateurs français que nous avons contactés, tant celui de Peoplesoft que ceux de JD Edwards ou
d’Oracle e-Business Suite, n’ont pu répondre à nos questions.Cette nouvelle politique tarifaire concerne donc les produits de Peoplesoft, de JD Edwards, et de Siebel, ainsi qu’Oracle e-Business Suite. En gros, l’éditeur a agrégé les différents modes de tarification en vigueur pour
les rendre accessibles aux clients de tous ces produits.Trois modes de tarification sont désormais pratiqués pour les grands comptes. Le premier, appelé ‘ component model ‘, consiste à facturer à l’utilisateur nommé sur la base
d’un prix par composant. Notons que, sur ce modèle-là, l’éditeur offre une grande transparence en publiant, sur son site Web, pour chaque ligne de produits applicatifs, les prix catalogue. ‘ Cela perd de la
valeur quand on sait que ce qui compte, c’est la négociation commerciale ‘, tempère Michel Jardat, directeur commercial et alliance de Generix. Ce mode de tarification n’a rien de nouveau puisqu’il est
pratiqué auprès des utilisateurs d’Oracle e-Business, de Siebel, et, dans certains cas, de JD Edwards.
Encore un manque de transparence
Le deuxième mode de tarification, appelé ‘ custom bundle ‘, consiste à payer un panier de composants que l’utilisateur choisit lui-même, y compris sur des produits différents. Les
entreprises peuvent donc, par exemple, choisir de payer les modules de ressources humaines de Peoplesoft, finances d’Oracle e-Business Suite, et GRC de Siebel. Jusque-là, ce dispositif était limité aux clients d’e-Business Suite
?” et, d’après l’éditeur, les bundles reposaient sur son seul choix. A présent, les clients composent leur panier comme bon leur semble.Troisième mode de tarification, l” enterprise applications model ‘. Il s’agit de facturer l’usage en fonction de paliers de chiffre d’affaires ou de nombre
d’employés. A noter que l’usage du logiciel est illimité à l’intérieur d’un même palier, notamment en termes de nombre d’utilisateurs. Dans ce domaine, Oracle ne fait toujours pas d’efforts de transparence,
puisqu’il ne publie pas les paliers et les tarifications associées. Enfin, la firme de Larry Ellison propose une tarification spécifique aux PME, plus précisément pour les entreprises dont le chiffre d’affaires ne dépasse les
100 millions de dollars, soit environ 77 millions d’euros.On notera que, comme nous l’écrivions il y a un peu plus d’an, l’éditeur élargit le recours à des métriques métier. Même si ce régime n’est pas obligatoire. Et le cabinet d’analyse Gartner rappelle
l’importance de bien définir ces notions dans le contrat de licence. Par exemple, il s’avère essentiel de spécifier quels employés sont considérés dans l’effectif salarié, voire quels éléments sont compris dans le chiffre
d’affaires. On évitera ainsi les mauvaises surprises.
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