Le ton monte entre l’éditeur de logiciels Oracle et l’État de Californie. Un audit a conclu fin avril qu’un contrat signé l’an dernier pour six ans affichait une addition trop salée. Sur un montant de 100 millions d’euros, 43,5 millions d’équipement auraient été facturés sans besoin apparent, sans appel d’offres, et in fine à la charge du contribuable. Le 31 mai, le directeur financier, Jeffrey Henley, est monté au créneau. Selon lui, l’éditeur n’a pas eu l’occasion de défendre son point de vue devant la commission ad hoc montée par l’État de Californie, qui enquête depuis plus de six semaines. La veille, la commission, via son rapporteur Dean Florez, avait annoncé son intention d’entendre des représentants de plusieurs États, dont l’Ohio et le Montana, et de la ville de Toronto (Canada), qui auraient déjà eu maille à partir avec Oracle. Certes, la commission vise surtout la réforme des modes de passation de ces contrats technologiques, mais la crise est intervenue à un moment crucial pour Oracle et son président Larry Ellison, qui a bouclé son année fiscale le 31 mai. Des analystes se sont fait l’écho de remises concédées par l’éditeur pour engranger des signatures avant la fin du 4e trimestre. S’ils s’entendent pour écarter l’éventualité d’un profit warning, les estimations à la baisse s’enchaînent. Le 3 juin, Merrill Lynch a ramené de 50 à 30 % ses prévisions de croissance des ventes de licences d’un trimestre sur lautre, et a réduit ses estimations pour 2002 et 2003. Verdict le 18 juin avec la publication des résultats annuels.
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